Santa Ana et alentours mayas

Juayúa

Juayúa est une sympathique petite ville de 10000 habitants dans les montagnes. Elle se situe sur la “Ruta de las Flores”, une région de café et de délicieux villages du pays et est très aimée des salvadoriens pour sa fería gastronómica qui a lieu tous les week-ends. C’est en tout cas la zone que l’on considère la plus touristique du pays. Nous sommes arrivés au bon moment pour essayer nombre de délicieux et jolis plats préparés à la demande sur les grills autour du parc central.

A la Casa Mazeta nous trouvons un logement confortable et chaleureusement aménagé comme dans une retraite zen. Nous y rencontrons quelques autres touristes notamment un couple assez peu intéressé du Colorado et une pétillante irlandaise loin de chez elle depuis déjà 16 ans.

Avant de quitter Juayúa nous regardons la finale de la coupe de l’Euro et partons un brin déçus de la défaite française qui aurait apporté un peu de joie à notre pays en manque.

Santa Ana

Santa Ana est la deuxième plus grande ville du Salvador avec 180000 habitants après San Salvador. Depuis Juayúa il nous faut une heure pour y être via un col et en descente libre jusqu’à une hauteur où il fait plus chaud que dans les montagnes mais tout de même nettement plus frais que sur la côte. A Santa Ana il n’y a pas que le climat qui est agréable, le centre ville fait aussi une bonne impression avec quelques jolis bâtiments coloniaux et une certaine atmosphère détendue surprenante pour une grande ville. Nous sommes à nouveau à peu près les seuls touristes de sorte que les locaux sont curieux et chaleureux avec nous.

Et même si la ville n’était pas particulièrement attractive, Santa Ana mériterait une escale rien que pour l’hostel que nous y trouvons : La Casa Verde est sûrement l’hostel le plus parfait de nos 10 mois de voyage en Amérique Latine. Le très accueillant Carlos a pensé à tout : deux cuisines où il ne manque incroyablement rien, du matériel aux condiments de base et du bon café local, de l’eau purifiée gratuite, du vin et des boissons à l’achat, une piscine avec un panier de basket, une terrasse sur le toit avec panorama sur la ville et les montagnes autour de la vallée, une salle de cinéma avec un bon milliers de films parmi les plus récents encore en salle, des hamacs et zones communes, un ordinateur public, des jeux, des livres à changer, un dortoir avec ventilateurs personnels, énormément d’informations utiles et des chambres privées hautement modernes avec la meilleure douche de notre voyage… beaucoup d’autres choses ne laissant sûrement aucun souhait du routard non réalisé. S’il faut vraiment retirer un point on peut dire que nous avons déjà eu des hôtels plus charmants, le mieux n’est pas forcément le plus parfait.

Chalchuapa

Chalchuapa se situe à 15km de Santa Ana et est aisément visitable en une matinée. Nous y découvrons les anciennes villes maya de Tazumal et Casa Blanca, bien complétées de leurs deux petits musées. Les archéologues ont trouvé la preuve que la zone était déjà peuplée il y a 7000 ans et toute la ville a été érigée sur ses trésors inestimables. Les étals des petits vendeurs sont remplis de bijoux en jade, la pierre des dieux (qu’on ne trouve qu’ici et un petit peu au Guatemala, saviez vous qu’il était aussi apprécié pour son pouvoir de guérison sur les maux de reins et les coliques néphrétiques?) et de sculptures en pierre de dieux ou du calendrier maya. Si ces ruines sont sûrement moins impressionnantes que celles des pays voisins du Salvador elles sont les plus grandes et importantes dans le pays et on y rencontre quasiment aucun touriste. Pour nous ce sont les premières ruines maya et une très bonne entrée en matière dans le monde maya.

La suite du voyage

Notre prochaine étape ce sont les importantes ruines maya de Copán au Honduras.
Pour cela il faut prendre un bus pour Metapán et un autre pour aller à la frontière du Guatemala à Anguiatú. Ensuite il faut prendre un transport pour Chiquimula au Guatemala et se laisser déposer à l’embranchement pour la frontière du Honduras à El Florido pour enfin arriver à Copán après une dernière demi heure de route dans un mini bus. C’est une longue journée à laquelle nous nous préparons le 13 juillet lorsque de bonne heure nous quittons la Casa Verde.

L’alternative c’est bien sur un transport privé, il me semble qu’il est par exemple proposé à l’hostel pour $80 par personne, une somme que nous sommes loin de frôler en le faisant nous-même. A la fin de la journée nous calculons : le trajet nous a coûté moins de 14€ pour tous les deux ! Certes nous avons sûrement pris plus de temps et ce n’était pas confortable, nous avons eu peur surtout dans les mini bus du Guatemala qui donnent une mauvaise impression de ce qui nous attend (mauvaise route, véhicule en mauvais état et conduite dangereuse). Tout de même c’est le voyage que nous avons choisi et nous n’avons jamais pris un shuttle comme on les trouve partout en Amérique Centrale.

Sur notre chemin à Anguiatú nous sommes confrontés au danger le plus logique de notre voyage lorsque après 37000 km nous sommes l’objet du premier accident de bus. Il y a un grand bruit et le bus est secoué alors que nous sommes à l’arrêt. Le conducteur d’une voiture qui voulait nous doubler n’a sûrement pas vu le mini bus qui arrivait en face et est rentré à toute vitesse à l’arrière gauche de notre bus. Les robustes bus d’école américains ont les roues arrière très avancées ce qui a permis à la voiture de s’encastrer sous le bus et heureusement le conducteur était seul dans la voiture car personne à part lui n’aurait pu y survivre. Même lui semble ne pas avoir de blessure grave lorsqu’il est transporté conscient mais en sang à l’arrière d’un pick-up par les locaux réactifs.

A Anguiatú nous quittons le Salvador après 11 jours, un pays dont nous avions une image négative et que nous avons au final beaucoup apprécié et gardons une image très positive.
Bien sur nous étions choqués de lire chaque jour dans le journal le nouveau rapport des crimes commis, de voir tous les jours tellement de personnels de sécurité armés et à quel point les locaux se sont tellement habitués à cette violence entre bandes qu’ils ne se sentent même plus concernés. Nous avons à la fois pris en compte qu’en tant que voyageur nous avons a priori peu de “chance” de côtoyer ce côté sombre du Salvador. Même en traversant le pays nous n’avons aperçu aucun type tatoué pouvant appartenir à une “mara”, image véhiculée par les médias et symbole triste du pays à l’étranger. Au lieu de cela nous avons découvert un pays à la nature luxuriante et des habitants aussi serviables qu’intéressés dans des endroits où, à part les plages de surf, nous n’avons rencontré presque aucun touriste.

Le Salvador est après le Paraguay le pays qui nous a coûté le moins cher, 44,5€ par jour pour nous deux. Traverser le pays nous a coûté moins de 3€ par jour en bus scolaire, 20€ de nourriture et boissons et 16,90€ de logement en moyenne, sachant que nous avons surtout dormi en chambres privées et non pas en dortoir.
Niveau alimentaire comme ailleurs en Amérique centrale c’est la galette de maïs qui domine et ce n’est pas trop mon truc. Partout dans les rues les dames tapent dans leur main pour former ces petites galettes qui au Salvador sont fourrées, cuites sur de grandes planchas et nommées “pupusas”. C’est l’alimentation de tous et cela ne coûte vraiment rien.

  2 comments for “Santa Ana et alentours mayas

  1. maman
    11. août 2016 at 11:11

    ouïlle, sacré carton !

  2. 18. août 2016 at 17:49

    Lieber Tobias,

    Wir wissen nicht, ob dich diese Nachricht erreicht. Es ist kein Kommentar zu eurer spannenden Reise sondern ……….es sind herzliche Geburtstagsgrüße von Maria und Manni aus Köln.

    Ganz liebe Grüße auch an Elodie

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