Un air d’au revoir à Mexico

Mexico est un monstre, nous nous en rendons tout de suite compte alors que nous émergeons des montagnes et apercevons cet immense plateau à 2200 mètres d’altitude chapeauté de son smog qui s’étend sous nos yeux.

Nous sommes au premier rang de notre bus qui arrive de Oaxaca ce 23 août 2016, j’ai profité des 6 heures de route pour accrocher des plumes à tous mes attrape-rêve et nous réalisons que c’est notre tout dernier grand trajet de bus de ce long voyage qui s’achève.

Le chapitre Mexico dans notre guide est tellement gros qu’on ne sait pas par où commencer, partout il semble qu’il y ait foule de choses intéressantes à découvrir mais notre frénésie de découvertes est maintenant passée. Nous nous décidons pour un hostel dans la vieille ville, non sans notre traditionnel tour afin de le sélectionner la perle parmi les quelques adresses recommandées. L’hostal Regina est bruyant, il est vrai, mais la chambre est charmante et bien située.

Nous visitons le Zócalo (la place centrale de la ville et anciennement celle des aztèques où nous rencontrons le temps d’un déjeuner les amis rencontrés à San Agustinillo, Malika et ses trois enfants Omar, Souad et Hicham), le marché artisanal touristique de Ciutadella, le marché San Juan, la tour Latinoamericana qui surplombe la ville et l’impressionnant Musée National d’Anthropologie au Bosque de Chapultepec. .
Le jeudi nous nous retrouvons avec une vieille connaissance, Jonathan et sa femme Adriana avec qui nous passons une délicieuse soirée à tenter de rattraper les années. Elle est d’ici, cela fait quelques années qu’ils s’y sont installés ensemble et habitent dans un magnifique appartement pendant que chacun fait carrière.

Rien que le chemin pour les retrouver est une attraction en soi, nous décidons de prendre le métro en pleine heure de pointe ! Le quai du métro est tellement plein que nous arrivons seulement au bout d’une demi heure et 6 ou 7 métros à monter dans un wagon mais non sans peine. Il faut réellement se battre, les portes se referment sur des bouts de gens que les pousseurs font rentrer à l’intérieur. Un seul mouvement de foule et tout ceci deviendrait un bien macabre spectacle ! Et dire que tous ces gens doivent vivre cela chaque jour, c’est insensé !

Pour notre dernière journée à Mexico nous visitons Teotihuacan, de massives pyramides d’un peuple qui bien avant les Aztèques peuplait le plateau. Les ruines archéologiques sont à moins de deux heures du centre ville de Mexico et sont vraiment à ne pas manquer.

Samedi 27 août nous nous levons très tôt. Notre vol part à 9h45 pour Los Angeles où nous voulons visiter nos amis sur le chemin du retour en Europe. Nous prenons congé du Mexique, un pays qui fait actuellement l’objet d’une médiatisation très négative et dans lequel effectivement nombre d’injustices et horribles épisodes arrivent comme l’oppression d’un peuple et la disparition inexpliquée de beaucoup de personnes, dans lequel la police et les politiques corrompus sont les principaux coupables.
Parallèlement le pays nous a fasciné alors que nous n’avons que très peu vu et visité, son peuple, sa culture, sa nature et sa gastronomie sont autant de raisons pour nous de l’ériger en « top destination » du voyage où nous reviendrons sûrement. Nous n’avons visité que deux états, il reste tellement à voir ! Une fois de plus en tant que touristes nous n’avons pas une seule fois eu un sentiment d’insécurité.

Niveau budget nous avons dépensé 54,5€ par jour (sachant qu’on y a fait beaucoup de shopping en comparaison avec les autres pays) et loué notre chambre la moins chère de tout le voyage à Chacahua.

A l’aéroport de Mexico s’achève notre voyage à travers l’Amérique Latine après un peu plus que 40000 kilomètres principalement en bus. Si le voyage a rempli toutes nos attentes, il s’est aussi déroulé encore mieux que nous l’avions espéré, notamment du point de vue des risques pour lesquels nous nous étions vraiment préparés (accidents, maladie, agressions, vols…). Nous éclatons presque de rire lorsque Tobi se rend compte qu’on lui a dérobé son porte-monnaie dans le tout dernier métro du voyage, porte-monnaie dans lequel ne se trouvait qu’une quinzaine d’euros, une fausse carte VISA et sa carte d’identité. Si c’est ce qui nous est arrivé de plus grave en un an de voyage alors vraiment c’est qu’on a eu de la chance !

Et ça de la chance c’est sur, on en a eu !

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