Santa Cruz, Colchagua

Le samedi 9 janvier nous prenons le bus à 7 heures pour revenir à Chillán depuis Buchupureo. On ne peut pas facilement remonter vers le nord sans repasser par Chillán : il y a bien une route mais aucun transport public. Au moins de Buchupureo il faudrait faire du stop et cette marge d’imprévu pourrait nous coûter de précieuses heures de week-end avec nos amis.

Le bus prend une heure de plus qu’à l’aller pour regagner Chillán, il fait des pauses partout et roule à 30 à l’heure. Énervant! Trois heures plus tard nous arrivons au terminal de bus international à deux blocs de celui où nous dépose le bus de Nilahue et nous rendons directement au gros bus qui indique Santiago et est prêt à partir.
Pour 6000 pesos (8€) il nous dépose sur la Panamericana 270km plus au nord au niveau de San Fernando même pas 3 heures plus tard. On doit juste traverser sous une chaleur ardente la route et 10 minutes de marche plus loin, sur la route de sortie de la ville de San Fernando un bus s’arrête pour nous prendre.

Il reste tout juste 40km à parcourir, 45 minutes qui font monter en moi l’adrénaline. A chaque courbe ou détail que je reconnais je pense que nous allons arriver. La ville me parait tellement plus grande que dans mes souvenirs! Le soleil brille et il fait si chaud! J’étais là en hiver c’était très différent.
Beaucoup, beaucoup d’émotions à retrouver ces rues, ces commerces dans lesquels j’ai passé de longs mois d’hiver (5 mois il y a presque 7 ans). Sur la place d’armes verte et animée nous retrouvons Raphaël et Rebecca le temps de s’échanger nos dernières expériences et un au revoir puisqu’ils partent de ce pas à Valparaiso.

Une petite heure plus tard c’est ma chère Paloma qui passe nous chercher, aussi vivante et spontanée que dans mes souvenirs. Nous passons devant notre maison, celle de Paloma dans laquelle je vivais. Il n’y a plus rien de reconnaissable. Pour le reste Santa Cruz, commune de 35000 habitants, a été magnifiquement reconstruite après le tremblement de terre. Je reconnais les beaux bâtiments coloniaux, l’église me parait plus belle encore, toute blanche. La place d’armes et le grand musée de Colchagua n’ont pas changé (de l’extérieur du moins) mais l’été leur confère une beauté sans pareille. De nouveaux bâtiments montrent l’expansion que subit la capitale du vin de la région, une destination privilégiée du tourisme chic.

Nous allons directement chez des amis, les enfants sont à la piscine, le barbecue est allumé et les verres se remplissent à la vitesse de la lumière. Voilà un bien bel accueil!
Le jour suivant nous le passons ensemble à la maison, détente et jeux avec les enfants (Simone et Juan Pedro), barbecue le soir. Que c’est bon!

Le lundi matin, le 10 janvier, nous nous disons déjà au revoir et espérons nous retrouver le week-end prochain à Pichilemu. En attendant Tobi et moi nous prenons un micro direction Lolol, mon trajet maison-boulot et il me semble connaître encore par cœur ce chemin. Il fait déjà bien chaud quand il nous dépose, une demi heure plus tard, sur le chemin de la Viña Hacienda Araucano, le domaine chilien de François Lurton. L’entrée se situe à 3 kilomètres du joli village de Lolol.
Nous marchons une bonne demi heure sous un soleil de plomb. J’avais oublié la distance que cela représentait, je venais toujours en voiture avec un collègue ou mon chef.

Enfin nous voyons le bout du chemin et Gabriel, le gardien, chauffeur et concierge dévoué du domaine avec qui j’avais fait des promenades à cheval et déterré un cactus en vue de le ramener en Europe avec moi fait son apparition et semble content et ému de me trouver là. Il se souvient même de mon nom!

Dans le chai je retrouve Manuel et en haut au bureau Aurélien et Carolina, la même équipe sympathique qu’à l’époque. Les autres ne sont plus là et beaucoup de personnes se sont succédé depuis. Nous bavardons un moment puis Manuel nous fait goûter tout ce qui est dans les cuves et dans les barriques, un plaisir. Nous achetons quelques bouteilles pour les amis de Santiago et Manuel nous ramène à la route. Quel bon moment!

Nous reprenons un colectivo pour rentrer, récupérons nos affaires chez Paloma et partons vers 15 heures direction Valparaiso.

  1 comment for “Santa Cruz, Colchagua

  1. Maman
    27. janvier 2016 at 11:19

    oh oui, étape bien émouvante. Que le temps passe…

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