Les côtes de Biobío

Le 6 janvier nous quittons Chistian et Temuco après une très courte visite. Nous sommes un peu pressés car nous voulons arriver pour le weekend chez nos amis mais avant il manque une étape, ce sont les côtes de Biobío.

La région de Biobío est la deuxième plus peuplée du Chili après la région métropolitaine de Santiago avec près de 2 millions d’habitants. C’est celle de la ville de Concepción, deuxième ville la plus peuplée du pays.

En tout, pour information, le pays est divisé en 15 régions et compte 18 millions d’habitants.
Chaque région porte un numéro en chiffres romains qui a l’origine (1978) était distribuée du nord au sud avec exception de la Région métropolitaine de Santiago. Cet ordre a été bouleversé en 2007 par la création de deux nouvelles régions : celle des rivières “Los Rios”, capitale Valdivia (XIV) et celle d’Arica et Parinacota, la plus septentrionale (XV).

Malgré ces deux ajouts désordonnés on peut assez bien s’orienter dans le pays en désignant les régions puisqu’elles sont nommées ainsi par les locaux. Nous sommes arrivés au Chili par la XII (région de Magellan et Antarctique), la Carretera Austral avec capitale Coyhaique est sur la XI (Aysén), la région de “Los Lagos” avec les terribles coliguachos ainsi que Chiloé sont sur la X, Temuco fait partie de la région de “la Araucanía”, la IX et nous voilà maintenant dans la VIIIe région.

Cette région est tristement connue pour les terribles séismes dont elle est le plus souvent proche de l’épicentre (le dernier, en 2010, de magnitude 8,8 a fait plus de 500 morts au niveau national. Il a notamment détruit la petite maison ancienne dans laquelle je vivais en 2009). La région est aussi très connue pour ses mines de charbon, spécialement dans la localité de Lota.
Voilà pour la partie culturelle.

Le bus que nous prenons à Temuco met un peu plus de 4 heures pour parcourir les quelques 280km de Panamericana. Nous arrivons à 17 heures, c’est parfait pour avoir le dernier bus direction Cobquecura à 18 heures. Ce dernier petit bus met lui 2 heures et il nous dépose vers 20 heures dans le petit village côtier.

Cobquecura, village de 1500 habitants, est situé à 18km de l’épicentre du séisme de 2010 et est donc la première commune a avoir été impactée par le tremblement meurtrier.
Du séisme les habitants se sont relevés. Certaines maisons anciennes sont cependant encore là et n’ont pas été reconstruites.

Nous logeons chez une vieille dame à l’hostal “El Atardecer”. C’est incroyablement pas cher (15000 pesos pour la chambre avec salle de bain, serviettes et petit déjeuner! A peu près 20€). Pour le double du prix nous avions bien moins de service jusqu’à présent au Chili. Une fois de plus nous n’avons pas internet mais espérons que bientôt cela changera.
Il n’y a quasiment rien d’ouvert pour manger mais nous avons la surprise de trouver au centre du village une jolie place animée et du WIFI gratuit.

Le lendemain nous nous baladons sur la plage de Cobquecura, étrangement vide pour la haute saison et observons la loberia, le sanctuaire de quelques 3000 otaries à crinière. La promenade du bord de mer est comme neuve et très jolie. De nombreux employés arrosent la verdure qui semble ne jamais vouloir vivre ici. Il fait à peine 20 degrés et il y a beaucoup de vent. Cela change de Chillán la veille, il faisait 35 degrés sans un pet de vent! Tobi loue ensuite une planche de surf pas géniale à prix d’or et “Nano”, l’unique loueur du coin, nous dépose à la Rinconada, le spot de surf et port de pêche qui se situe 5km plus au sud après avoir passé Taucu. Pour 15000 pesos on a la planche et le transport pour deux heures. Pour qui aime le surf et la tranquillité cet endroit a des vagues de classe mondiale. Il faut par contre aimer les eaux glacées! Aujourd’hui les vagues ne sont pas bonnes mais c’est un bon entraînement quand même.

A 17 heures nous prenons un bus avec toutes nos affaires pour Buchupureo, un autre plus petit village côtier de 500 habitants à 13km au nord. 15 minutes plus tard il nous dépose au “puerto” et nous nous offrons le luxe au “restaurante del Puerto” d’une cabaña indépendante pour deux personnes avec vue mer pour 30000 pesos. Tobi peut aller surfer juste en face et nous sommes à 2km du “centre ville”.
Aucun besoin d’attendre, en stop nous sommes tout de suite pris, pouvons faire nos courses et rentrer en stop chez nous. Nous décidons de rester deux nuits.
Nous passons la soirée avec un couple sympa avec un bébé trognon rencontré quelques heures plus tôt. Il y a bien internet mais le signal est tellement faible que seul Whatsapp et Hike fonctionnent. Aucune recherche sur internet.

La journée du lendemain Tobi fait du surf comme il peut avec “un objet flottant” (floating device comme il l’a nommé). Il est un peu frustré de ne pas trouver de planche convenable pour d’aussi bonnes vagues mais au moins c’est pas cher. (5000pesos pour 3h contre 12000pesos le jour d’avant). Un conseil donc, si vous êtes intéressé pour faire du surf par ici, amenez votre planche! Le seul loueur du coin ouvre quand bon lui chante, ne répond pas au téléphone et ne propose que 3 ou 4 “floating devices” à peine bon pour flotter.

Après une seconde bonne nuit de repos nous prenons un bus le samedi 9 janvier à 7 heures pour Chillán, pour ensuite continuer vers la région VII et la vallée de la Colchagua où nous voulons retrouver les traces de mon passage en 2009.

  1 comment for “Les côtes de Biobío

  1. Moni
    25. janvier 2016 at 15:00

    So eine schöne Aussicht von eurer Cabana über den Blumengarten auf das Meer! Ein Basketball Platz wie an der französischen Atlantikküste…Wir freuen uns, dass ihr trotz bescheidenen Internetverbindungen immer wieder Artikel und Fotos hochladen könnt. Danke♡♡♡

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