De retour à Quito

Après deux nuits dans la campagne auprès des animaux de la ferme nous retournons à la ville afin de profiter des derniers instants tous les quatre.
Avec un peu de patience (pour les autres, moi je n’en avais plus!) nous arrivons à Quito en début d’après midi le 2 avril.
Après avoir récupéré notre suite à l’Hostal Ecuador (et avoir regretté que Carlos et Vicky soient en vacances, remplacés par deux personnes beaucoup moins sympa) nous avons encore le temps de faire un peu de tourisme.

Nous choisissons le « museo de la Ciudad », un musée sur l’histoire et la géographie de Quito  et du pays construit dans un ancien hôpital de 1563.
Les premiers habitants de Quito sont les pacifiques Quitu. Quito est fondée en 1534 sur les ruines incas dont il ne reste rien du tout. Les franciscains, les dominicains et les augustins font construire leurs nombreuses églises, cloître, couvents par les indigènes.
C’est un beau musée qui en plus des informations sur le pays nous offre quelques expositions temporaires décalées sur la place de la religion dans différentes cultures ou une salle consacrée à l’ancien hôpital. Après cette intensive visite (haha) nous nous devons de déguster un délicieux chocolat « d’arômes fins » comme les équatoriens savent le faire et une part exagérément bonne de gâteau.
Le soir c’est au restaurant « Hasta la Vuelta Señor » qu’à nouveau nous nous régalons (décidément, qu’est-ce qu’on mange!).

Le lendemain, dimanche, nous nous réjouissons à nouveau que le centre ville soit si silencieux grâce au dimanche sans voitures. Nous partons visiter la maison du feu célèbre peintre équatorien Oswaldo Guayasamín (1919 – 1999) et la plus grande œuvre de sa vie, la Capilla del Hombre , sa “chapelle de l’Homme” dans laquelle il a rassemblé ses œuvres les plus poignantes et représentatives de la cruauté de l’homme envers l’homme. Ces tableaux sont d’une force inouïe et nous communiquent sans difficulté la souffrance des protagonistes.
Tout particulièrement nous sommes profondément affectés par la frise « Potosi » qui représente de nombreux corps longs émaciés noirs ou gris s’élevant vers la lucarne de lumière que représente la coupole de la chapelle, suppliant qu’on les libère de l’enfer des mines du Cerro Rico à Potosi en Bolivie.
Guayasamín pour des incultes comme nous fait penser au style de Picasso. Dans sa maison il a collectionné trois mille pièces d’art (sud américain) et archéologique et tout offert à son pays. Quant à son œuvre, la plupart de sa carrière à consisté à peindre les injustices et souffrances des peuples opprimés, exploités, par les dictateurs, colons, esclavagistes et autres responsables politiques et religieux dans toutes les guerres.

A midi nous allons au quartier touristique « La Mariscal » où nous rejoint Manu, mon ami du lycée qui habite Quito. Nous déjeunons et nous baladons au trop touristique marché des artisans. Si vous y mettez les pieds, méfiez vous des arnaques, du vulgaire synthétique à la place de la laine alpaga et autres chinoiseries sont vendues au prix fort par de charmants commerçants en tenue traditionnelle.

Après le temps s’est gâté mais nous montons quand même avec le téléphérique à 4000 mètres au dessus de Quito. C’est incroyable, en moins de temps qu’il ne faut pour s’en rendre compte nous sommes sortis de la ville recouverte d’un manteau de brume. Un chemin permet de randonner des heures jusqu’au volcan Pinchincha mais aussi entre deux averses de se balader, respirer, boire un [mauvais] café et oublier que nous sommes à la capitale.
Après cette escapade nous quittons Manu et rentrons chez nous.
Le soir nous partageons un dernier repas agréable tous les quatre à la Ronda dans un sympathique petit restaurant pittoresque, la Negra Mala.

Le 4 avril c’est le dernier jour. Nous essayons de ne pas penser à la séparation inévitable et nous baladons dans la vieille ville de Quito.
Nous visitons la chère mais inoubliable Iglesia de la Compania Jesus, considérée par les équatoriens comme la plus belle du pays. C’est un bijou baroque des Jésuites, entièrement dorée à l’or fin (rien que pour le chœur il aura fallu 20 années pour la simple dorure), pleine de détails maures, de symétrie parfaite, de trompe l’œil, de symbolique et syncrétismes (visages indigènes et plantes équatoriennes cachées). La construction commence en 1605 et fini 160 ans plus tard ! L’orgue a été importé en 1888 des USA.

Alors que déjà nous marchons vers notre hôtel nous sommes interpellés par un attroupement sur la Plaza Grande. Comme tous les curieux nous nous approchons. Aujourd’hui nous sommes lundi, c’est la relève de la garde au palais du gouvernement et la visite hebdomadaire du président Rafael Correa et de toute la clique sur le balcon. Il salue, il sourit, en bas le fan club exulte et nous prenons tout ceci pour un délicieux au revoir.

A treize heures pétantes notre taxi Freddy pour l’aéroport est ponctuel. Nous avons réservé avec lui après qu’il nous ait ramené du terminal il y a deux jours.
Le moment de se quitter après trois semaines ensemble arrive bien trop vite, impossible d’étouffer les sanglots. Notre prochaine rencontre n’est pas pour demain et déjà nous regrettons de ne pas leur avoir assez confié que nous étions si bien tous les quatre.

Reiseroute

Carte d’Helmi: notre périple de trois semaines

C’est le cœur lourd que nous remontons dans le taxi de Freddy qui avec humour essaie de nous remonter le moral.
Il nous dépose sur la route principale pour Otavalo où nous attendons un bus pour la ville plus au nord, direction la Colombie.

  2 comments for “De retour à Quito

  1. Moni
    7. mai 2016 at 8:31

    Der Kreis hat sich geschlossen – danke, dass wir euch ein zweites Mal auf der Blog-Ecuador-Reise begleiten durften. Jetzt sind wir, wie alle anderen gespannt, wie es weiter geht. Drücken euch die Daumen für eine problemlose Ein- und Weiterreise nach Panama. Bonne chance!

  2. Helmi
    8. mai 2016 at 9:31

    Liebe Elodie & lieber Tobi,
    jetzt haben wir zum zweiten Mal das Abenteuer (das war es für uns!) Ecuador mit euch erlebt und glücklich abgeschlossen. Einmal live und einmal am Bildschirm mit euren tollen Berichten, Bildern, Videos und Texten. Beide Möglichkeiten habe ich genossen.
    Ihr wart sehr gute Reiseführer. Danke !!! 🙂
    Hier eine Ergänzung zu Guayasamin. Die war am 3.5. in unserem spanischen Kalender.
    Ungefähr: ” Ich habe geweint weil ich keine Schuhe hatte, bis ich ein Kind ohne Füße gesehen habe”

    Chère Elodie & Tobi,
    maintenant nous avons vu la deuxieme fois l’aventure ( oui, c’etait une aventure pour nous) d’ Equateur et nous l’avons fini heureusement. Une fois live et une foi a l’ecran avec les super recit,
    des images, des videos et des textes. J’ai pris beaucoup plaisir à cettes deux possibilites.
    Vous etiéz des très bons guides. Merci !!! 🙂
    Ici un supplement pour Guayasamin. J’ai trouve dans notre calendrier espagnol.
    ~: ” J’ai pleuré parce que je n’avait pas des chaussures, jus qu’a je trouve un enfant sans pieds”

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