San Cipriano

Le 11 avril nous quittons Calí pour nous diriger vers Buenaventura, l’unique accès à la côte pacifique colombienne par la route.
Nous sommes contents d’avoir un contact parce que nous flairons l’embrouille dès notre arrivée au terminal de bus. Nous avons discuté avec „Enrique“, un contact trouvé après quelques recherches et nous rendons donc en taxi à l’endroit qu’il nous a indiqué, le muelle „Patea de Madera“. Là où le taxi nous dépose nous avons tout de même des doutes, mais enfin lorsqu’on nous ouvre la grande porte en métal on aperçoit derrière un chantier et quelques bateaux.

Des hommes sont entrain de rénover un vieux bateau, derrière lui se trouve le „Mediterranea“, un petit cargo qui n’a pas fini d’être chargé. Nous le visitons même et sommes agréablement surpris.
Nous rencontrons alors Enrique qui nous dit qu’aujourd’hui il n’y aura pas de départ, peut-être demain. C’est ennuyeux de ne pas savoir, nous convenons donc d’un coup de téléphone demain et en attendant nous irons passer la nuit à San Cipriano puisque Buenaventura n’est pas vraiment un endroit de charme. Il est midi, il fait une chaleur torride, nous montons dans un petit bus direction Cordoba.

C’est la route pour San Cipriano qui constitue la principale attraction. Une demi heure de taxi collectif pour Cordoba, un village situé tout comme San Cipriano au bord de la ligne de chemin de fer Buenaventura- Calí qui n’est plus que rarement utilisée.
San Cipriano n’est pas accessible par voie terrestre, c’est pourquoi les habitants ont eu la bonne idée de se servir des rails en adaptant des motos sur des plate-formes de bois et de métal. C’est pour les locaux comme les visiteurs le seul moyen de passer ces 8 kilomètres. Le seul désavantage c’est qu’il n’y a qu’une seule ligne ce qui rend une collision de plein fouet tout à fait envisageable à grande vitesse. Lorsqu’un véhicule se présente en face, l’un des deux doit donc écarter son engin du chemin. C’est sûrement notre mode de transport le plus aventureux du voyage ! Heureusement notre chauffeur est prudent et ralenti lorsqu’il a moins de visibilité !

San Cipriano est un village très simple voir limite délabré qui est très visité le week-end mais assez tranquille en semaine. A part un groupe de français et un allemand (Andreas) qui sont dans le même hôtel rustique « Hôtel David » (ce n’est pas vraiment un hôtel…) il ne semble pas y avoir beaucoup de visiteurs. Le reste de la journée il pleut tellement fort que nous ne nous risquons pas au-delà de la terrasse.

Le lendemain matin mauvaise nouvelle, notre bateau pour Nuqui ne va pas encore partir, il n’est pas encore assez chargé. Apparemment demain c’est sûr qu’il partira.
Qu’à cela ne tienne, nous pouvons profiter de ce temps pour écrire et découvrir un peu mieux San Cipriano. Le fils de Gloria et Hugo nous avait conseillé aussi cet endroit pour la rivière et les cascades, alors Ronny et Tobi partent en exploration (et je reste sur l’ordinateur pour avancer sur le blog).
Ils se font rapidement guider par deux colombiens experts en flottage sur la rivière et après 20 minutes de marche jettent à l’eau leurs bouées (des chambres à air de roues de camion) pour flotter pendant une heure au rythme de la rivière. Avec les deux experts ils découvrent tous les endroits pour sauter à l’eau et s’amusent tellement qu’ils reviennent pour me chercher.
Avec Hagge (Andreas) nous faisons tous les quatre la descente, une franche rigolade ! Apparemment la pluie brutale a complètement changé la rivière, elle était transparente et maintenant chargée de terre rouge et bien plus agitée.

Mercredi il semble que nous ayons de la chance avec notre bateau, le départ est prévu pour 17 heures. Nous quittons donc San Cipriano en fin de matinée tous les quatre avec Hagge qui, intéressé par notre projet, se joint à nous pour explorer la côte pacifique. C’est un plongeur, il espère trouver des spots de plongée.

Informations pratiques :
Le transport sur les rails de Cordoba à San Cipriano coûte 5000 pesos par personnes pour un aller simple, pas plus, ne vous faites pas avoir comme nous : la cabane de vente des tickets était fermée lorsque nous sommes arrivés et un type nous a fait payer le double.

L’hôtel David était conseillé dans notre guide. Apparemment à première vue il n’y a rien de mieux à San Cipriano dans cet ordre de prix (on a payé 50000 pesos la nuit à 3 en chambres privées avec ventilateur et moustiquaires). Il ne faut pas être trop regardant, c’est pas propre ni confortable mais tant pis.

  1 comment for “San Cipriano

  1. Helmut Kohr
    22. mai 2016 at 7:46

    Moyen de transport / Transportmittel très interessant 🙂 🙂 helmi

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