Les plages de San Juan del Sur

San Juan del Sur est la plus grande ville du département de Rivas et incontestablement LA zone balnéaire la plus fréquentée du pays mais son histoire est elle aussi glorieuse : Pendant la ruée vers l’or au XIXe siècle son port a permis a des milliers d’américains de se rendre de l’est à l’ouest des Etats-Unis en passant par le rio San Juan, le lac Nicaragua et ensuite le train (il n’y avait pas encore de canal ni de routes pour passer d’un côté à l’autre).
Aujourd’hui la ville compte près de 16000 habitants et est réputée pour ses plages et la fête.

Playa Maderas

Playa Maderas est la plage la plus populaire pour les surfeurs aux alentours de San Juan del Sur. Elle se trouve assez isolée à 8km au nord de la ville au bout d’une piste. Sans un taxi nous n’y serions pas arrivés le 10 juin au coucher du soleil. En effet en arrivant en fin d’après-midi à San Jorge depuis l’île d’Ometepe il ne nous restait pas assez de temps pour prendre des bus !
La journée cependant beaucoup de surfeurs font la route et les vagues se remplissent. Heureusement pour Tobi et Sylvain au moment où nous y sommes les vagues sont bonnes et en bon nombre donc il y en a assez pour tout le monde.
Pour Tobi c’est beaucoup de plaisir avec sa planche dans des eaux qu’il a rarement vu aussi claires et pour Sylvain qu’on voit tout le temps debout sur la planche c’est une découverte de ce sport (avec le meilleur professeur bien sur!) qu’il assimile très vite.

Niveau logement nous trouvons un chouette appartement pour 4 à deux pas de la plage loué par le propriétaire de l’hostel pour surfeurs qui est sur plage. On s’y sent bien et il n’y manque vraiment rien si ce n’est la vue sur la mer.

Après deux nuits à Playa Maderas nous voulons visiter une autre plage. Nous commençons par revenir à San Juan del Sur et profitons de ce retour à la civilisation pour faire quelques provisions au grand supermarché.
Après une halte dans un hostel correct proche de la promenade maritime nous nous décidons à repartir de ce pas : c’est dimanche et même si la ville a l’air sympathique elle ne nous semble pas du tout relaxante tellement il y a de bruit (apparemment c’est la fête en ville aujourd’hui, les pétards nous font sursauter toutes les 3 minutes). Nous organisons assez rapidement un plan B et partons direction le sud.

Playa Hermosa

La Playa Hermosa porte bien son nom : magnifique, une plage vide à perte de vue et ceci pour une bonne raison : le seul hébergement sur la plage possède la route qui y mène, une piste de trois kilomètres dont elle fait payer l’entrée. De ce fait la plage fait une impression très agréable mais avec un arrière goût amer lorsqu’on sait qu’elle n’est pas accessible à tous (indépendamment de son porte-monnaie) et ressemble plus à un Resort qu’un hostel. D’ailleurs, c’est le nom qu’il porte « Playa Hermosa Eco Resort ».

Nous y passons une délicieuse après-midi et avons même du plaisir dans les petites vagues.

Les choses se compliquent lorsque nous abordons les provisions que nous avons eu la bonne idée de faire avant de se retrouver dans un « resort » sans cuisine publique. Nous avons acheté du poulet et il serait quand même regrettable de le perdre. Après de longues discussions on arrive à un accord (on négocie toujours de toutes façons) qui sera remis en question quelques heures plus tard, puis un autre accord de laisser cuisiner notre poulet dans leur cuisine sans frais et de commander des accompagnements et des boissons. Même cet accord finit par tourner au drame et nous quittons le sympathique restaurant sous une pluie d’insultes et traités comme des voleurs par le catalan arrogant qui gère le personnel. Sachant que nous avons dépensé 110$ chez eux (80 pour 4 lits en dortoir et 30 au restaurant) nous sommes complètement choqués ! Quelle histoire pour du poulet !

Franchement l’Eco Hostel c’est pas pour les backpacker ! Et avec ce concours de circonstances : le catalan qui aime trop s’entendre parler (quelle barbe) et proposer des arrangements qu’il ne tient pas et les punaises de lit avec lesquelles je fais connaissance au milieu de la nuit nous partons de cet endroit à 8 heures le lendemain et n’en garderons pas beaucoup de bons souvenirs.

Le 13 mai nous quittons Playa Hermosa avec le shuttle de l’hôtel et depuis San Juan del Sur nous montons dans un chicken-bus (le nom donné aux bus scolaires américains utilisés en Amérique Latine, non sans rappeler l’entassement des camions de volaille) pour Granada la belle.

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