Santa Catalina et l’île de Coíba

Nous arrivons les 18 mai à Santa Catalina après un taxi et 4 bus depuis le parc national Omar Torrijos dans les hauteurs de Penonomé. Soulagés d’arriver enfin à la plage nous avons même la chance d’être déposés par le bus au bout de la route sur la plage de l’Estero. Il ne reste plus qu’à traverser le ruisseau (je hisse papa sur le dos) et de l’autre côté se trouve l’hébergement. Au “Oasis Surf Camp” (à ne pas confondre avec son homonyme tenu par les mêmes propriétaires mais dans le village) nous trouvons un havre de paix “vue mer” sur la plage, l’atmosphère est relaxante et agréable.

Pour Tobi le lendemain c’est la croix et la bannière pour trouver une planche de surf à louer. Il y passe des heures à piétiner de la plage au village quelques kilomètres plus loin alors qu’il s’agit du spot de surf le plus réputé du pays. Soit c’est hors de prix pour une qualité misérable, soit c’est à la semaine (WTF?), soit on ne veut pas lui louer parce que le spot est soit disant dangereux et que la planche peut casser (WTF?), soit il n’y a pas sa taille, soit il n’y a que des grosses planches pour débutant (des “softboard” en polystyrène), soit le responsable n’arrive que l’après-midi (pour louer une planche à la journée c’est ballot!)… bref il arrive au final à louer une bonne planche pas cher (10$) aux Cabanas Rolo.

Papa et moi nous baladons sur la plage, nous baignons essayons de le voir dans l’eau au milieu des 15 autres surfeurs. En fin d’après-midi nous trouvons l’agence pour l’excursion du lendemain qui nous a fait venir ici: visite et plongée dans le parc de l’île Coíba. Le prix partout c’est 50$ par personne (plus 20$ d’entrée dans le parc). C’est une excursion chère mais à notre sens la plus belle de notre séjour au Panama!

Le lendemain nous sommes de bonne heure à l’agence. Peu à peu d’autres touristes arrivent et finalement c’est plutôt en retard que nous décidons de nous avancer vers l’embarcadère pour faire bouger tout ça… et ça marche! Plusieurs compagnies partent en même temps, nous sommes peut-être 4 bateaux mais par chance le notre fait le circuit en sens inverse et nous ne sommes pas souvent avec les autres.

Comme le dit Tobi, le mot paradis évoque pour chacun la perfection d’un endroit qui n’existe pas dans la réalité. Le parc national de Coíba est néanmoins pour nous un endroit qui s’y rapproche grandement.

A peine quelques kilomètres après être partis de Santa Catalina nous recevons la visite une horde de dauphins qui s’approchent incroyablement de notre embarcation. Entre les petites îles nous avons même la joie de voir leurs gros cousins les baleines-pilotes (ou globicéphale) que nous observons avec fascination. Même notre guide est surpris, ce n’est pas encore la “saison des baleines”. En juillet et août ce sont ici des hordes de baleines à bosse que l’on peut facilement observer remonter de l’hiver en Antarctique.

Notre première étape est une minuscule île au nom évocateur de “Grano de Oro”. En matière de richesse naturelle les fonds marins autour de l’île sont bien un “grain d’or”. Nous avons un peu plus d’une heure pour en faire le tour avec palmes, masque et tubas et n’en revenons pas de tout ce que nous voyons. Il y a des poissons de toutes tailles et couleurs, plein de tortues qui broutent et ne nous remarquent pas (sauf quand un nigaud cherche à les caresser) et même un petit requin timide. C’est tellement grisant de retenir son souffle et rester au milieu des poissons sans trop bouger qu’on en oublierait presque de respirer! Quel dommage d’avoir à remonter!

La suite du programme c’est le déjeuner sur l’île Coíba et une petite randonnée sportive sur un chemin abrupte et boueux jusqu’au beau point de vue au milieu d’une jungle dense et humide. Ce coup de sueur et l’invasion de moustiques sont récompensés par les singes hurleurs qui marquent notre passage.

Après la balade nous repartons sur une autre plongée près d’un tombant plus profond et dont la transparence et le peuplement de l’eau nous font encore chavirer d’émotion.

La dernière halte est pour la détente, une plage paradisiaque sur l’île Ranchería où toutes les autres embarcations font aussi escale. Ici nous nous baignons et remettons de nos émotions avant de repartir pour Santa Catalina

Une dernière soirée et le lendemain nous reprenons la route aux aurores direction David

 

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