Bocas del Toro est un archipel bien développé sur la côte Caraïbe panaméenne de la province du même nom qui se situe à l’ouest proche de la frontière du Costa Rica. Sur l’île principale de Colon se trouve une grosse communauté appelée elle aussi Bocas del Toro ville. A notre arrivée nous sommes surpris par la tranquillité de cet endroit pourtant réputé pour être un haut lieu de fête et nous nous décidons donc d’y rester. Il y a d’autres îles qui sont moins peuplées et nous pensions y loger.
Après le déjeuner nous partons donc avec Tobi chercher un logement pendant que papa nous attend avec les bagages.
Au Cocomo on the sea (la chanson des Beach Boys ne m’a plus quittée) nous trouvons une coquette maison en bois sur pilotis. On dépasse le budget mais nous avons été séduits par cet endroit: avec seulement 4 chambres dont une seule occupée nous avons presque la maison pour nous seuls! Même les deux canoës que de la pension nous apportent quelques heures de franche rigolade (2 canoës pour 3). Et quel meilleur commencement que le petit déjeuner copieux servi le lendemain matin sur la jolie terrasse bercée par les vagues devant un panorama somptueux ? Nous n’en attendions pas autant!
Le premier jour nous louons trois vélos et partons le long de la côte de l’île Colon jusqu’à la dernière plage (Playa Bluff). Sur une des plages désertes nous nous lançons dans l’ouverture de coco sans machette, une belle galère tout de même couronnée de succès: Tobi a moins faim! Je ne peux pas m’empêcher d’en ramener dans mon panier et nous renouvelons l’exercice un peu plus tard.
Le deuxième jour nous entreprenons un tour standard pour la Bahia de los Delfines, les Cayos Zapatillas et le Cayo Crawl. Dans la baie au même nom il y a effectivement un bon nombre de grands dauphins (Bottlenose ou tursiops). Ils sont bien plus gros que ceux que nous avons vu du côté Pacifique. Nous passons ensuite par une zone de mangroves où l’eau est transparente et l’on peut toucher le fond, on y voit un grand nombre d’étoiles de mer, les belles qu’on voit sur les cartes postales.
Après le temps se gâte. Une grosse averse tropicale nous impose une pause d’une heure à l’abri avant de continuer pour les Cayos. Là bas c’est plage de sable fin et eau cristalline, malheureusement le soleil ne revient pas et les conditions ne sont pas réunies pour la plongée. On peut quand même remarquer une grande diversité d’algues de toutes les couleurs mais pas beaucoup de faune marine.
Au lieu de poissons ce sont des paresseux que nous sommes amenés à observer avant de rentrer. Je ne sais pas pourquoi mais j’adore ces animaux! Pour leur sourire greffé et leur tranquillité sans doute. Pourtant ils sont à peine plus utiles que les sots pandas et font sûrement rentrer moins d’argent dans les caisses de WWF.
Lorsque le 25 mai nous quittons en barque l’île Colon le soleil est éclatant et la mer reflète ses rayons dans une eau turquoise. Nous pensons comme le tour de la veille aurait été avec un temps pareil mais nous avons déjà eu tellement de chance avec le temps pendant notre voyage et puis bon, c’est la saison des pluies… Elle permet des prix inférieurs et bien moins de monde, il faut choisir.
A Almirante nous sommes à nouveau confrontés à de curieuses pratiques cueillis à la descente du bateau par un démarcheur hyperactif et nous rappelons de ne jamais prendre de décision trop hâtive et surtout de ne pas payer d’avance si possible. Au final nous sommes quand même conduits jusqu’à la frontière en taxi pour une somme très modique.
Le passage de la frontière est très simple: encore un pont à traverser avec les bureaux de migration de chaque côté. La nouveauté c’est qu’il faut payer une petite taxe de sortie du Panama de $4. Apparemment cela date de 2015, le pays s’inspire de son voisin.
Nous quittons le Panamá 19 jours après notre entrée à Puerto Obaldía. Le pays nous a paru bien plus cher qu’à notre dernier passage. Cela vient sans doute des prix qui augmentent, du pays qui devient de plus en plus touristique mais cette fois il faut aussi préciser que nous avons voyagé de manière plus confortable avec papa (chambres avec climatisation, cuisine internationale), avons choisi les destinations les plus touristiques (San Blas, Panama, Coíba, Bocas) et que notre arrivée par la mer n’était pas donnée non plus.
Nous arrivons maintenant au Costa Rica, un pays qui nous avait déjà semblé cher! Let’s see!
