Quito

Quito, du 13 au 16 mars

Le 12 mars nous quittons le Pérou après 21 jours de tourisme. C’est trop peu pour ce pays qui a tellement à offrir ! Niveau budget nous avons dépensé 75€ par jour à deux (sans l’appareil photo que nous avons dû racheter), moins que ce que le budget nous permettait mais plus que nous avions pensé. Il est facile de voyager pour pas cher au Pérou, sauf quand on visite le Machu Picchu : pour cette visite nous avons largement dépassé le budget. On a donc 20 % du budget en logement, 28 % en nourriture et boissons, presque 28 % en transports et 18 % en activités.

Maintenant nous attendent trois semaines plus tranquilles avec les parents de Tobi en Équateur.

La nuit dans notre premier bus en Équateur est mouvementée. Bien que nous ayons choisi la soi disant meilleure compagnie pour le trajet Huaquillas-Quito, la Panamericana, je passe l’une des pires nuit en bus de notre voyage.
Chaque fois que le chauffeur dépasse la limite de vitesse une voix criarde de robot nous avertit trois fois et le microphone est juste devant nous. Cela ne semble pas intéresser le responsable de cette cacophonie. Il freine, il klaxonne, il s’arrête sans arrêt pour prendre et déposer des passagers (le bus devait être direct…), la lumière s’allume, s’éteint, et il fait chaud : il y a bien la climatisation mais les gens ne sont pas couverts et ils ont froid alors elle est éteinte. Nous avons deux places juste devant ce qui nous accorde de l’espace supplémentaire pour les jambes (surtout important pour Tobi) mais nous sommes dérangés par le passage incessant de personnes qui me bousculent (je suis dans le passage) et parfois même posent leurs affaires sur moi le temps que le bus s’arrête (WTF?!!).

Je suis shootée de fatigue lorsqu’on arrive (enfin) au terminal de bus de Quitumbe.
Après un petit déjeuner simple au comedor du terminal (sandwich aux œufs, jus chimique bizarre et café instantané) nous prenons un bus (au moins une heure, que Quito est grande!) pour rejoindre Emmanuel.

Manu est un ami franco-équatorien d’Abidjan avec qui j’étais grâce à facebook encore en contact. Cela faisait probablement 12 ans que nous ne nous étions pas revus, la dernière fois à Paris lorsque nous étions étudiants, mais le temps qui efface les souvenirs n’a plus d’emprise lorsqu’au moment des retrouvailles les vieilles amitiés se ravivent. Manu n’a pas changé, simple, optimiste, spontané et c’est bon de se retrouver. Il habite à Quito où il est né et est revenu après avoir cherché à percer dans le domaine de son cœur, le cinéma. Ici il peut vivre de son art et de la publicité et se sent vraiment chez lui.
Avec lui et Julia sa chérie nous passons un dimanche tranquille à se balader dans le centre ville déserté (à Quito dans le centre le dimanche est un jour sans voitures) et chercher la perle pour loger avec les parents à partir de demain soir.
Nous sommes fatigués de notre dernière nuit et des derniers jours mouvementés au Pérou et ne faisons pars long feu après le dîner.

Le lendemain c’est le grand jour : l’arrivée de Moni et Helmi. Nous calculons tellement bien notre coup que nous arrivons avec 1h30 de retard à l’aéroport (il faut le savoir, avec le bus normal il faut 2h30 pour aller de la vieille ville de Quito à l’aéroport en dehors des heures de pointe). Ils sont déçus mais nous sommes trop contents de nous revoir alors il ne sont pas fâchés et nous prenons un taxi pour rentrer en 40 minutes.
Le logement que nous avons trouvé est charmant et confortable. Nous avons un petit appartement avec salon, petite kitchenette et deux chambres dans la « suite » de l’Hostel Ecuador pour 70 dollars la nuit (prix négocié). Le couple qui gère l’établissement, Carlos et Vicky, nous chouchoutent et on se sent bien.

Notre premier passage à Quito (il y aura un second passage dans trois semaines) est tranquille. Pour Helmi et Moni il faut déjà se faire au décalage horaire, se reposer du long voyage et pour Moni prendre soin de son pied qui à cause d’une infection l’empêche pour le moment de beaucoup marcher.
Un peu de tourisme, de bons repas au Panecillo, le point de vue qui sépare la ville en deux ou dans l’ancien quartier populaire du XVIIe siècle complètement restauré, la Ronda. Nous goûtons les spécialités culinaires comme la fanesca, une soupe crémeuse composée d’une dizaine de divers grains (fèves, poix, lentilles, flageolets…) typique de la semaine de Pâques ou de la célèbre boisson « canelazo », une infusion de fruits, de cannelle, de sucre non raffiné provenant de la canne (« panela ») avec ou sans eau-de-vie de canne à sucre.

Beaucoup de produits de la canne à sucre sont présents en Équateur, mais surtout le sucre non  raffiné, brun et épais qui a un goût très particulier et est appelé « Panela ».
En Equateur nous découvrons de nouveaux fruits comme les tomates d’arbre et les naranjillas et buvons chaque jour des jus de fruit frais, de fruits rouges, ananas, melon et pastèque. Le maïs est aussi dans presque chaque repas et sur la côte nous nous régalons là aussi de ceviches qui sont très différents du Chili et du Pérou mais aussi délicieux : le poisson cru baigne dans le citron et l’on retrouve beaucoup plus de fruits de mer.

De nos visites nous nous souviendrons de celle de l’observatoire astronomique de Quito, un bâtiment de 143 ans transformé en musée en 2011. C’est le président Gabriel Garcia Moreno qui a fondé l’observatoire et l’université polytechnique de la ville à Quito, une ville pionnière en Amérique du sud. Les missions géodésiques françaises y prennent une place importante (la première en 1736) puisque le pays était alors l’un des plus accessible de la terre situé à l’Équateur. Le bâtiment contient tous les appareils de l’époque certains sont encore utilisés : Le grand télescope en haut fonctionne encore même si, d’origine, il est bien sur dépassé aujourd’hui par la technologie. Les différents sismographes témoignent de l’activité volcanique et des secousses quotidiennes.

Après cet avant-goût de la capitale équatorienne nous partons pour Mindo le 17 mars.

 

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  1 comment for “Quito

  1. Daniel
    21. avril 2016 at 16:24

    Pour en revenir au Pérou, deus journalistes français, Arthur et je crois Frédéric Lopez, ont montré à la télé en mars, une visite au lac Titicaca, près de Puno. En accédant au sol de roseaux des iles d’Uros, ils sont tombés à l’eau tout habillés. Vous conviendrez que ce doit être pour la galerie!
    Autre chose : j’ai beaucoup apprécié les peintures de l’équatorien Guayasamín (que vous m’avez fait connaître), ses nombreuses représentations de corps et de mains désarticulés. J’ai même une photo sur mon frigo d’un de ses tableaux exposé probablement au Chili, composé d’une douzaine de demi-têtes soudées ensemble et richement colorées . ((à voir sur internet Guayasamín). Sophie n’aime pas trop, mais moi j’admire.

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