En train de Guayaquil à Alausí

Le 25 mars nous quittons Ayampe pour rejoindre Guayaquil. Nous arrivons en fin d’après-midi après 3 heures de bus avec un bus confortable et climatisé dans cette ville qui nous paraît pauvre et immense, surtout les abords de la ville où il ne fait pas bon vivre. Guayaquil n’est pas la capitale mais la ville la plus peuplée de l’Equateur.

Le grand contraste c’est l’immense gare routière qui abrite un centre commercial d’une extrême modernité, ainsi que la promenade du bord du fleuve Guayás protégée par des barrières gardées par des policiers afin que les riches locaux et les touristes ne côtoient pas la misère. Le Malecón, son nom, c’est une copie de la croisette à Cannes, avec des espaces de jeux pour les enfants, des jardins tropicaux, des restaurants, un grand cinéma et pas de vendeurs ambulants. Nous flânons de « Colon » jusqu’à las Peñas, le petit quartier populaire de la vieille ville dans lequel nous trouvons un sympathique restaurant avec terrasse donnant sur la rivière pour fêter l’anniversaire de Moni.

Le lendemain nous quittons le pitoyable et cher hôtel « Kemberly » qui se trouve à deux pas de la gare de Durán pour être à 7 heures sur le quai. Durán c’est la ville de l’autre côté du Rio Guayas, il faut juste traverser le pont pour y être.

Depuis Durán part notre train « Costa-Sierra » pour la montagne. Nous sommes agréablement surpris d’y être les seuls touristes étrangers. Les équatoriens ont l’air d’être fiers de leur train, qui est plein pour ce week-end de Pâques. De l’autre côté de la ville les gens nous saluent gaiement, même dans les villages très pauvres où nous passons à tempo d’escargot nous ne sentons pas de jalousie ni d’énervement face à cet étalage de luxe, mais de la joie et de la fierté de posséder dans leur pays un train si moderne.
Nous avons vu ce train à la télévision et avons choisi seulement une partie du trajet qui est proposé : Nous pourrions aller jusqu’à Quito pour quelques milliers de dollars ! Il nous coûte 66 dollars par personne pour une journée entière de train avec repas et activités compris. Pour le niveau de vie équatorien c’est bien sur du luxe.

Si le train en lui-même est très moderne, nous remarquons à la route que les rénovations ont dû être un vrai défi pour ce pays. Rarement nous dépassons les 30 km/h et sur une partie de la route nous devons même prendre un bus en raison d’un éboulement sur le chemin.

La première partie du chemin nous avançons à plat direction la montagne. Nous passons par de nombreux marécages et plantations de riz, de canne à sucre, bananes, cacao et des forêts de jeune teck. Les villages que nous traversons sont très pauvres et la plupart des habitations sont surélevées.
Vers 10 heures nous faisons notre première escale : une dégustation de chocolat de la marque « fair trade » équatorienne Pacari. Nous sommes convaincus et nous en achetons même pour la route !

Pour midi nous nous arrêtons à Bucay pour un délicieux et raffiné repas compris dans le prix.
De là à cause d’un éboulement nous devons prendre un bus pendant 2h30 jusqu’à Huigra où nous attend un nouveau train pour la partie la plus spectaculaire de la route. Le train circule à travers une vallée étroite et après une pause photo continue jusqu’à la Nariz del Diablo, un chemin de fer en zigzag où le train doit avancer lui aussi en zigzag. C’est sûrement une prouesse technologique et cela passe malheureusement trop vite. Nous arrivons en fin d’après midi à 2400m d’altitude à Alausí.

Nous remercions chaleureusement le personnel exemplaire du train et partons à la recherche d’un logement. Sur internet nous avons trouvé l’un des dernier qui avait encore quatre lits disponibles : tout est plein en ce week-end de Pâques. C’est une pension simple qui se trouve en dehors du village. Il faut marcher 20 minutes et heureusement que Tobi a une carte sur son téléphone pour que nous la trouvions. Nous dormons tous les quatre dans des lits à étage et Helmi et Moni sont toujours aussi contents.

Pour dîner nous retournons au village et avons même la chance d’y assister à la procession pour Pâques avec des musiques et costumes traditionnels des peuples indigènes. Fantastique !

Le lendemain avant de repartir nous nous baladons au marché du dimanche qui n’est pas un marché pour les touristes mais réellement pour les locaux : on y vend ou on y troque les produits de l’agriculture et de l’élevage. C’est vivant, bruyant et coloré comme le sont les marchés et on aime !

Le 27 mars nous continuons notre chemin pour nous approcher du volcan Tungurahua qui crachait encore de la lave il y a quelques semaines.

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