Puerto Chicama

Chicama, que l’on retrouve sur une carte sous le nom de Puerto Malabrigo, est l’heureux détenteur de la plus longue vague du monde. Plus précisément c’est la plus longue gauche, une vague qui déferle vers la gauche, du point de vue du surfeur, ou vers la droite du point de vue de la plage.
Si les vagues qui naissent près du cap éloigné de 4 kilomètres déferlent avec quelques interruptions, il est tout à fait réaliste de rester sur une vague sur plus d’un kilomètre. C’est un panorama assez exceptionnel et pour Tobi (et les autres) une sensation incroyable. Au lieu de nager à nouveau jusqu’au spot du Take-Off à Chicama on surfe deux ou trois longues vagues à la suite et on remarche 15 minutes pour revenir au début de la vague.

Le petit village de Chicama isolé et peu développé que Tobi a connu il y a sept ans s’est beaucoup développé grâce à cette vague magique. Sur le petit chemin avec vue sur la vague il n’y a certes que peu de logements de plus que la dernière fois mais dans l’eau à certains moments ce sont jusque quatre Zodiaques qui ramènent les surfeurs fainéants qui ne veulent pas nager ou marcher pour revenir au Point, et qui rompent tout le système bien établi et respectueux du monde des surfeurs en se faisant déposer devant les quelques rares qui ne veulent pas faire partie du système. C’est toute la philosophie du surf, qui profite des avantages de la nature tout en devant en subir les inconvénients pour réaliser son sport et c’est assez absurde à observer depuis la plage. Je comprends la frustration de Tobi.

Comme pour tout sport le surf a une réglementation, un système pour que chacun à son tour profite de la vague à l’endroit optimal. Quand un Zodiaque dépose toutes ses feignasses devant ceux qui sans cesse luttent contre le courant, on peut imaginer l’ambiance dans l’eau.
Pour lui cela reste quand même la plus longue vague de la planète et elle offre bien assez de place pour beaucoup de surfeurs et de Zodiaques en même temps.

A Chicama le réveil sonne pour Tobi à 5h30 et il est l’un des premiers dans l’eau. A cette heure il n’y a pas encore trop de monde. Moi je me lève tranquillement et je me mets sur l’ordinateur à écrire ou dans le hamac pour lire. Trois ou quatre heures plus tard il me rejoint pour le petit déjeuner sur la terrasse avec « vue vague » du super hotel « Sueños de Chicama » et il retourne à l’eau vers midi quand le monde va manger.

Les journées à Chicama sont tranquilles, on y est bien tous les deux. Je ne m’essaie pas longtemps dans l’eau, pas seulement parce qu’elle est froide mais parce que je suis une poule mouillée, j’ai peur des vagues, je me lasse de ce courant contre lequel il faut toujours lutter, je me sens trop nulle alors j’abandonne vite pour retrouver mon hamac. Le surf, c’est pas pour moi. Néanmoins je nous revois bien revenir ici un jour.

Une petite vidéo pro de Chicama trouvée sur internet, très syma, pour ceux qui aimeraient en voir plus.

Le 9 mars après trois nuits nous devons repartir. C’est direction Chiclayo que nous continuons notre route. Près de Chiclayo d’autres vestiges archéologiques nous attendent.

  2 comments for “Puerto Chicama

  1. Gens William
    16. avril 2016 at 22:46

    Ben qu’est-ce qui se passe pour quoi Tobi n’a pas surfé?
    Wil

    • Elodie & Tobi
      20. avril 2016 at 7:09

      Si mes propos vous font penser que non alors je suis désolée: si! Tobi a surfé et bien profité de Chicama 🙂

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