Cusco et le Machu Picchu

Après un voyage confortable de 6 heures depuis Puno le 22 février nous arrivons à Cusco excités. Des statues d’Incas disséminées annoncent la couleur.
A la sortie comme toujours des taxis et des personnes qui proposent des logements. Nous décidons de suivre la proposition de Roxana et d’aller au Royal Inti qui est bien situé et pas cher.

Lorsque Manco Cápac le premier Inca fonde la ville de Cusco il transforme un village simple à la confluence de deux ruisseaux en la capitale politique et religieuse de son empire. Il est mandaté par le dieu soleil « Inti » pour trouver le nombril du monde et c’est en ce lieu qu’il fonde la ville de « Qosq’o » à 3300m d’altitude. C’est le neuvième Inca Pachacútec le guerrier et développeur urbain sophistiqué qui a reconstruit la monumentale ville de Cusco qui, longtemps avant nous, a ébloui les espagnols.
En fait, contrairement à ce que nous croyons, l’Inca ce n’est pas le nom de la civilisation comme nous l’utilisons vulgairement, c’est le nom du chef, du gouverneur, de l’empereur. Le peuple s’appelle comme la langue : le quechua.

Cusco était une ville pleine de palais et grandes cours encerclées par un mur avec une seule entrée où les seigneurs de plus grande importance avaient leur demeure. Elle était très ordonnée, les rues pavées comptaient un système de drainage élaboré. Il y avait deux places principales où avaient lieu les fêtes et rituels plus importants.
Le plus grand bâtiment était Qoricancha construit par Pachacutec depuis lequel les chemins partaient dans les quatre directions.
La ville a atteint un grand prestige comme centre religieux en plus de constituer le centre politique de l’empire, mais aussi le centre et origine du monde. Le sens même du nom est nombril ou centre du monde. On dit qu’elle avait la forme d’un puma et que tous ceux qui avaient la chance d’y venir étaient vénérés pour avoir été en contact avec la ville sacrée.

Pour aller au Machu Picchu c’est bien plus difficile que nous le pensions. Il n’y a aucune route directe depuis Cusco.
Le moyen le plus confortable et cher de s’y rendre est en taxi pendant 2h et le train pour 40 kilomètres. Sinon on peut y aller à pied par plusieurs routes comme le célèbre Inca Trail (4 jours) qui est fermé en février. Il y a enfin une route un peu plus périlleuse qui permet d’y aller moins cher en combinant mini bus et marche par Santa Teresa.
Le train n’est payable que pour les péruviens. Pour les étrangers c’est réellement du luxe. Ces jours-ci nous sommes moins aventuriers et décidons de profiter de l’offre « 2 pour 1 » de la compagnie de train Peru Rail pour le trajet Ollantaytambo – Aguas Calientes. Le trajet d’une heure et demi coûte 130 dollars aller retour pour deux, moitié prix en raison de la saison des pluies. Nous aimons le train, une fois que nous l’avons booké on est tout excités !!

Nous partons donc dès le lendemain matin à Ollantaytambo. Pour cela nous prenons un taxi colectivo pour 15 soles par personnes (10 pour les mini bus).
Au bout de deux heures nous sommes là. Ce petit village de 2000 habitants est le meilleur exemple vivant de la construction de villes incas et une destination magique dans la Valle Sagrada (vallée Sacrée). Rien n’y a changé depuis 700 ans à part l’arrivée de l’internet. Nous laissons nos sacs à dos dans un restau dans lequel nous promettons de manger plus tard et partons visiter les fameuses ruines du village.

Une fois à l’entrée nous sommes rebutés par le prix : 70 soles par personnes pour une visite d’une heure et demi et sachant que le Machu Picchu va déjà coûter les yeux de la tête, non ! En plus, nous aimons écouter un guide lorsque nous visitons des choses aussi importantes, et le guide coûte encore 30 soles par personnes. On a pas envie de dépenser 50€ alors le guide nous propose une alternative.
Juste en face des ruines, de l’autre côté du village, se trouve le « Cerro Pinkuylluna ». Il est même plus haut que les ruines, en contient lui aussi, offre un panorama magique sur le sanctuaire et est gratuit. Nous nous offrons donc les services du guide et faisons un petit tour du village et montons sur le cerro escarpé.

Les ruines d’Ollantaytambo ce sont une majestueuse forteresse constituée de terrasses abruptes, d’éléments sacrés et des restes de bâtiments notamment destinés au stockage des biens.
C’est un temple inca important pour plusieurs raisons. Sa construction est impressionnante, surtout vis à vis des 6 blocs de granit (porphyre?) rosé entre 3-4 mètres de haut, 1-2 mètres de larges et 0,70-1,80m d’épaisseur qui y ont été transportés, unis par des enchâssements délicats et allongés pour former le Temple du Soleil. On sait que le site n’était pas encore terminé puisque tout le long de la rampe d’accès et jusqu’aux carrière on retrouve des blocs prêts à être assemblés. J’ai lu qu’il fallait 15 hommes pour traîner une tonne de rocher sur le sol. L’article de Wikipedia sur le site et le village est très bien écrit je trouve.

Ce qui est très important et qui a rendu cet endroit aussi célèbre est la bataille qui y a été livrée pendant deux ans entre Manco Inca (le demi frère de Huascar et Atahualpa les deux dernier Incas frères qui se sont entre-tués vous vous souvenez?) et les envahisseurs espagnols juste après la contre attaque pour récupérer la ville de Cusco. Ici Manco Inca a réussi à repousser les espagnols, (Pizarro a même failli mourir) et par la suite à rétablir l’empire (pour pas très longtemps mais quand même!). Finalement il sera assassiné lâchement, trahi par un espagnol à qui il offrait naïvement sa protection.

Le village d’Ollantaytambo est un remarquable exemple de la fabuleuse architecture inca. Il a été construit en forme d’épis de maïs. Les rues pavées, étroites et droites qui forment quinze « manzanas » de maisons avec leur cours orientées vers le nord de la place principale. Certaines des maisons coloniales sont construites sur la base des murs incas classiques, les grosses pierres pour la base et les petites au dessus recouvertes d’argile. La ville est parcourue de canaux qui évacuent autant depuis la rue que depuis les cours centrales (alors sous-terrains) les eaux usées et de pluie.

Il faut aussi dénoter encore ici l’importance du développement de l’agriculture, les canaux et les différentes orientations des terrasses en fonction des solstices et de la lumière de manière générale. Le temple aussi est comme d’habitude est orienté de manière astronomique.

Sur le cerro sur lequel nous montons nous faisons des petites pauses pour souffler et que le guide nous raconte, et à la fin il y a un grand bâtiment en ruine qui n’a pas été restauré mais est formidablement bien conservé. Il s’agit de Kolkas ou Piruas, des greniers. Ces bâtiments se retrouvent souvent dans les villages incas (et également au Machu Picchu) et se caractérisent par leurs orientation et grandes fenêtres qui n’ont jamais été prévues pour être fermées mais pour laisser passer le vent nécessaire à conserver les aliments au frais et au sec. On y conservait les grains, quinoa, pommes de terre sèches (morallas et chunos) etc. dans de grandes jarres en céramiques mais aussi les richesses. C’était toujours en hauteur et difficile d’accès.

Je parle je parle, et dire que nous ne sommes même pas encore au Machu Picchu ! Vous faites une pause ?

Depuis le début de notre voyage nous n’avons pas souvent dormi dans des endroits aussi moches que celui où nous arrivons maintenant alors que la localisation de cette ville pourrait difficilement être plus spectaculaire.
Après une heure et demi d’un trajet en train magique le village sururbanisé d’Aguas Calientes fait une impression monstrueuse sous la pluie. Les gens ici ne sont pas sympas et nous remarquons qu’ils ne sont intéressés que par notre argent.
Déjà que le train était cher, l’entrée de 35 dollars pour le Machu Picchu et l’aller en bus à 12 dollars (nous décidons de rentrer à pied), voici l’activité de notre voyage la plus chère. Tant pis, il s’agit de visiter peut être le symbole de l’Amérique du Sud s’il faut en nommer un, et nous ne devons pas être surpris si l’argent ici a changé les gens.
Quand même, nous sommes choqués de la manière à laquelle nous sommes traités par les  gens, excusez du terme, mais comme de la merde. Il faut donner beaucoup d’informations privées afin que le Pérou puisse faire ses statistiques et même notre guide le lendemain critique son pays qui encaisse 90 % des recettes du site et ne reverse pas assez pour sa conservation et la recherche qui pourtant reste à accomplir.

Lors de notre arrivée nous trouvons un hostel pas trop moche et nous préparons pour le lendemain. Nous achetons déjà le ticket pour l’entrée et celui du bus pour gagner du temps demain. Pour pas cher vu l’endroit nous trouvons à manger : ce n’est pas ce qui manque ici les restaurants.
Le lendemain à 5h15 nous sommes à l’arrêt du bus où la queue est déjà bien longue. A 5h30 commence le ballet des aller-venues et nous atterrissons dans le deuxième bus. Cela nous permet de rentrer sur le site avec les premiers marcheurs sans bain de transpiration ni pluie. On peut effectivement monter à pied au Machu Picchu mais il est presque impossible d’y arriver avant les bus : il y a un poste de contrôle qui ouvre à 5h30 au moment du départ des bus duquel commence une montée épique, ce sont les vrais sportifs qui sont arrivés avant nous, et ils sont trempés de pluie et de sueur. Une autre injustice, organisée afin que les touristes préfèrent le monopole du bus à 25 dollars qui ne couvre une distance que de 8km et dont le gouvernement empêche la concurrence. C’est une machine à fric et c’est dégueu.

Le site ouvre à 6 heures du matin. Dans la saison haute il y a beaucoup de milliers de visiteurs par jour et il est alors nettement conseillé d’être là dès l’ouverture. En plus, une fois que le soleil est levé il tape vraiment et contrairement à ce que l’on pourrait penser il est très agressif à cette altitude. Nous sommes en basse saison et le guide estime que nous sommes à peu près 700 visiteurs un jour de semaine comme celui là. Du coup, difficile de savoir si notre arrivée à 6 heures est vraiment nécessaire mais nous ne le regrettons pas.
Pour monter sur l’une des montagnes devant ou derrière le site il faut réserver, payer d’avance (pour celle qui est derrière le site sur les cartes postales, le Huayna Picchu il faut même réserver 1 mois et demi à l’avance en basse saison) et même indiquer si l’on sera du premier ou second tour. Le premier tour, il faut commencer l’ascension à 7 heures et le deuxième à 9 heures et à partir de midi c’est fermé il faut redescendre ! Sachant qu’il faut minimum 45 minutes pour monter (pour les sportifs, 1h30 en moyenne) cela laisse peu de temps en haut si on arrive tard !
Enfin, pour les petites vessies, il n’y a des toilettes qu’en dehors du site, payants (même prix que sur l’autoroute en France) et on a le droit de ressortir du site que 3 fois ! Sinon il faut repayer un ticket pour entrer. Ah ça donne envie hein !
Bon, après ces trop nombreuses critiques je vous dis quand même que c’est sûrement ce que j’ai vu de plus beau en six mois, ou en tout cas parmi les plus belles visites. Alors on avale le venin et on commence le récit.

A l’entrée nous avons rapidement trouvé un guide qui nous emmène avec un petit groupe de 6 personnes dans les ruines pendant une heure et demi. On paie le guide 30 soles par personnes, encore une fois ce n’est pas donné mais c’est un prix habituel au Pérou et l’alternative nous l’avons vue, ce sont des guides suivis par des groupes de 20 ou 30 personnes et franchement c’est pour les amateurs de selfie pas pour les fans d’histoire.

La citadelle du Machu Picchu du XVe siècle a été pendant longtemps une immense énigme. Elle se situe à une centaine de mètres sur la berge gauche du rio Urubamba, à 2300 au dessus du niveau de la mer.
Le premier aspect qui attire l’attention est son isolation sur la cime d’une montagne couverte de végétation et d’accès difficile. C’est cette même isolation qui a sans doute sauvegardé ce lieu de son abandon jusqu’au premier explorateur gringo Bingham en 1911.
La construction est intéressante parce qu’elle n’est pas du tout uniforme, selon les secteurs (urbain, agricole, religieux…) elle est plus ou moins élaborée. Le secteur agricole correspond à un ensemble de terrasses parfaitement adaptés à l’abrupt relief et se complète de canaux.
Il y a un accès principal gardé par des postes de vigilance ainsi qu’une muraille qui sépare le secteur urbain de l’agricole. Au centre du site il y a une place principale au centre de laquelle s’élevait une grande pierre qui a été cassée et éliminée pour pouvoir faire atterrir un hélicoptère de VIP il y a longtemps (une certaine reine). Dans le secteur religieux on trouve le Templo de la Tres Ventanas et El Intihuatana (ou horloge solaire), un bloc de granit aux fonctions astronomiques situé sur une pyramide.
Du côté est, en bas des terrasses, il y a un cimetière qui a contenu surtout des femmes, ce qui alimente la théorie que ce lieu était dédié au culte des « vierges du Soleil ».
En tout cas, plusieurs bâtiments et éléments prouvent que le soleil et les astres étaient observés.

On trouve 16 fontaines sur le site, chacune dédiée à usage ou stratégique, ou domestique, ou cérémoniel. On estime qu’il y aurait pu y avoir 500 à 600 habitants dans les 207 habitations. On dénombre aussi 18 styles de construction différents. Le guide nous dit que 80 % du site est de construction originale et que très peu a été restauré.
Le lieu a été abandonné de manière intempestive avant la fin de l’empire inca et on ne sait pas pourquoi.
Dans la brume la lumière donne au Machu Picchu l’allure d’un livre de conte. Les masses de touristes s’éparpillent assez bien et nous sommes vraiment heureux d’être là.
L’histoire des ruines est aussi fascinante que le lieu en lui-même. La découverte internationale tardive (1911) ainsi que tous les mystères qui subsistent sur l’utilité réelle, les habitants et le mode de construction rendent cette visite particulièrement excitante.

Après le tour nous commençons notre ascension du Cerro Machu Picchu, la montagne qui donne son nom au site. Avec notre ticket nous avons le droit de monter entre 9 et 10 heures sur la cime que nous atteignons après une bonne heure intensive d’escalade des marches incas et qui nous offre un panorama impressionnant sur les ruines à 3000 mètres d’altitude. Elles semblent toutes petites en bas !
Une fois de retour en bas nous marchons encore jusqu’au « Puente del Inca » un petit sentier court et bien sympa. Pour des informations plus approfondies sur le site, l’article de Wikipedia est très bien.

C’est déjà l’après-midi lorsque nous commençons sous une fine bruine notre descente pour Aguas Calientes. Comme quand nous étions enfants nous marchons sous la pluie battante sans protection et en ignorant les flots qui nous envahissent.
J’en ai déjà plein les pattes de toutes ces marches et nous sommes fiers et crevés d’arriver à notre hostel 1000 mètres sous la cime de la montagne du Machu Picchu sur laquelle nous posions quelques heures plus tôt. Je ne sais pas encore que d’atroces courbatures me rappelleront au souvenir de cette journée presque pendant une semaine !

Le lendemain nous repartons avec le train et un taxi collectif pour Cusco. Nous visitons une autre journée la ville qui a tellement à offrir (on peut dédier sans problème une semaine à Cusco).

Le temple de Qorikancha fait partie de ce qu’il ne faut pas rater à Cusco. Il aura fallu 20 ans pour sa construction en andésite basaltique sur une surface de 3000m². Sur ce site les espagnols ont construit leur église et pillé les 700 panneaux en or sculptés qui recouvraient tous les murs ainsi que toutes les richesses.
Sur ce site les incas procédaient à des sacrifices humains et tout spécialement d’enfants. Tous les enfants qui avaient un défaut particulier étaient sacrifiés, momifiés et installés dans des arcades à la vue des sacerdoces. Tous les murs sont inclinés à 7 degrés et orientés à l’est en tenant compte de la faille géologique. Le système antisismique de la construction et les fenêtres trapézoïdales permettront aux bâtiments de résister à tous les tremblements de terre.
Les pierres sont travaillées de telle sorte qu’elles n’ont aucun besoin de mortier pour leur fixation, elles sont encastrées entre elles comme un puzzle et fixées avec des « lieurs » en métal fondu.
Qorikancha n’a pas été un lieu de vie, seulement un temple dédié au soleil dont la fête principale était (et est toujours) l’Inti Raymi marquée par le solstice d’hiver le 24 juin, point de départ de la nouvelle année.
A la place des panneaux en or les espagnols ont mis des tableaux sur la vie de Santo Domingo de Guzman et des objets fabriqués avec l’or et les pierres précieuses des incas. Les fondateurs de l’ordre des dominicains sont les premiers à arriver en Amérique du sud, avant les Jésuites.

En plus de Qorikancha nous visitons le musée de l’Inca qui raconte l’histoire du peuple et des autres cultures andines. Un très beau et intéressant musée.

Le 26 février nous prenons un bus de nuit direction la côte pour Nazca.
Dans le dernier taxi qui nous conduit au terminal des bus notre nouvel appareil photo si difficilement trouvé à Santiago du Chili un bon mois plus tôt choisit de changer de propriétaire. Ces choses là arrivent, c’est sur, mais ce sentiment de déprime qui accompagne immédiatement l’instant d’effroi où nous nous rendons compte que le taxi vient à peine de partir avec un gros pourboire, que nous l’avons pris dans la rue et n’avons aucun numéro de téléphone ni plaque d’immatriculation, il reste heureusement rare.
Nous perdons heureusement « seulement » les photos de notre journée ensoleillée dans la magique ville de Cusco. Les vidéos des danses folkloriques en costume traditionnel, les détails de l’architecture Inca, Qorikancha ces ruines à la fois authentiques et si modernes, les mamas avec leurs alpacas pour touristes dans les rues pavées, les plats savoureux, le marché avec ses contrastes et ses couleurs sont autant de souvenirs qui resteront gravés dans nos mémoires vives.
Au revoir Cusco, nous reverrons-nous ?

 

  4 comments for “Cusco et le Machu Picchu

  1. Daniel
    22. mars 2016 at 17:57

    Nous étions aussi sous les flancs du Machu Picchu le 6 juin dernier, lors de votre mariage. Je me doutais que l’ascension de ce site était périlleuse. Notre ami d’Irak, le colonel Antomarchi m’avait dit avoir cru crever lors de sa montée (il est mort peu de temps après d’une crise cardiaque).
    Amitiés à Elmi et Moni. Embrassez là pour ses éloges non justifiées à mon égard. .

  2. James
    22. mars 2016 at 22:28

    Un rêve réalisé , malgré quelques tracasseries, mais un beau rêve que je suis content que vous ayez pu exaucé .De l’eau courante , des réseaux d’assainissement , que de modernisme pour cette époque !! Félicitations à vous deux.

  3. Britta
    23. mars 2016 at 18:17

    So ein Mist, habt ihr die Kamera wieder bekommen? Manche Fotos am Machu Picchu haben wir aus der gleichen Perspektive fotografiert.

  4. Gens William
    24. mars 2016 at 21:46

    Bonjour élodie et Toby,
    Merci pour votre carte postale, nous suivons vos aventures avec les enfants, merci de prendre du temps pour écrire vos aventures et les illustrer par des photos, c’est très agréable!
    Nous sommes allés à Cuba en Février et nous avons pensé très fort à vous car nous étions qu’a quelques milliers de kilomètres du Pérou.
    A bientôt
    Ingrid, Yaëlle, Jules et William

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