San Juan

Le mercredi 20 janvier à 7h45 nous partons de Mendoza dans un vieux bus malodorant de la compagnie Vallecito pour San Juan. Le bon point c’est que nous avons les bonnes places panoramiques tout devant, au dessus du chauffeur. Cela nous permet de jouir d’une vue spectaculaire et nous photographions à tout va. La cordillère puis la pampa, un ciel bleu sans nuages, une route craquelée par l’aridité du climat.

Nous arrivons peu de temps plus tard à San Juan et la première impression sur cette petite ville à 200km de Mendoza est bonne.
Nous savons qu’il fera encore plus chaud plus tard, les températures doivent continuer de grimper au dessus des 40 degrés. L’air est tellement sec que mes jambes pèlent presque et que les lèvres gercent.
Nous nous dirigeons tout de suite vers l’hostel ZONDA qui se targue d’un super avis sur le Lonely Planet.
Ce n’est pas très loin et c’est bien placé mais nous sommes un peu surpris de ce qui nous attend: c’est cher, les dortoirs dans la cave sont sombres et sinistres et le proprio n’est pas là. Au moins en bas c’est frais; les chambres privées de l’étage sont déjà brûlantes et il n’est pas midi! On laisse nos affaires et allons de ce pas visiter le vignoble.

Cette démarche est un peu précipitée et surtout elle n’est pas assez préparée. Nous partons avec une bouteille d’eau vers midi direction Pocito, un petit village au sud de San Juan et nous trouvons confrontés à l’essence de la culture argentine: l’heure de la sieste.
Non seulement cela signifie que tout est fermé (les vignerons aussi) mais aussi que nous ne trouvons rien à manger.
Au moins nous trouvons une zone d’ombre et trempons les pieds dans le caniveau pour nous rafraîchir. Nooon ce n’est pas (trop) sale, comme partout ailleurs de l’eau circule dans de nombreuses voies d’eau pour irriguer les plantations. C’est de l’eau de la montagne!!

San Juan est la deuxième région du vin en Argentine. Elle est moins connue et moins prestigieuse mais il s’agit quand même de 50000 hectares de vignes (c’est bien plus que la Bourgogne) plantés à une altitude moyenne de 600 mètres au dessus du niveau de la mer.
Ce que nous retenons après la visite de deux très anciennes maisons (Las Marianas et Segisa) c’est que la région est également dotée d’une technologie d’irrigation très développée. Il ne pleut presque pas et pourtant l’environnement regorge d’oasis, c’est un beau mélange de désert et de verdure. Chez Las Marianas l’irrigation comme presque partout ailleurs se fait par inondation: les vignes sont inondées pendant deux jours complets tous les 20 jours.

Nous avons sans doute choisi la zone touristique de la route des vins mais ici rien à voir avec Mendoza ou le Chili: l’œnotourisme n’en est qu’à ses prémisses. J’aurais du mieux me préparer et envoyer quelques mails parce que les explications des chargés de visites sont assez basiques, tout comme les vins offerts à la dégustation. Par ailleurs la syrah semble ici le cépage phare.

Je suis toujours surprise et contente de retrouver les grandes marques de barriques françaises ainsi que du matériel moderne et de qualité dans les caves, même si les structures semblent petites et sont si anciennes.

Après cette éreintante journée (beaucoup de marche sous un soleil de plomb, de poussière et de canicule) nous rentrons pour San Juan. La ville se réveille à la tombée du jour lorsque l’air devient à nouveau respirable et c’est alors qu’on peut voir le dynamisme de la ville. Nous, ce soir, le dynamisme, cela ne nous concerne pas. On aimerait bien dormir mais prenons conscience de l’insalubrité de notre logement. Un cafard mort sous mon lit, une chambre bouillante, pas nettoyée, une salle de bain inutilisable et l’autre inondée et le responsable toujours pas là, l’énervement pointe. Le lendemain le responsable a même oublié le petit déjeuner compris dans le prix.

Nous achetons un billet de bus pour le soir même direction Tucumán après avoir annulé l’excursion trop compliquée dans le beau parc d’Ischigualasto et passons le reste de la journée à l’hostal sur notre blog.

Au coucher de soleil nous revoilà dans le bus le 21 janvier. Une longue nuit nous attend.

  1 comment for “San Juan

  1. Rapha
    10. février 2016 at 6:17

    Coucou!
    Ah, les bons vins chiliens et argentins. La Colombie, n’est vraiment pas le pays du vin. Ca coute une fortune de se lacher sur une petite bouteille.
    J’espère que le bolivie est sympa, on en a beaucoup de bon echos ici.
    Bises à vous deux,
    Rapha et Rebecca

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