Pichilemu

Le 15 janvier après une exquise soirée à Santiago notre ami Matías nous dépose de nouveau au métro et nous prenons à 7h45 un bus pour Pichilemu.
Le trajet prend à peu près 3h30, c’est un bus direct (attention de bien demander le trajet que prévoit la compagnie parce que certaines passent par la Panamericana et font un grand détour qui prend 5 heures!).
Nous descendons avant le terminal comme nous l’a conseillé Paloma, à “Cahuil” ou plutôt à l’intersection de la route principale et celle du quartier de Cahuil.

Nous sommes un peu incertains face aux indications lacunaires de ma copine et sommes un peu surpris de passer par une rue qui porte le nom de la famille maternelle de Paloma. Mais qui est donc cette famille?
Pamela Greene, la maman de Paloma, nous accueille dans sa belle et grande maison d’époque fractionnée entre les membres de la familles descendants de son grand père Guillermo Greene. Ce dernier était avocat et avait gagné dans les années 20 cette maison et cette terre en paiement d’un procès concluant. C’est un pionnier de Pichilemu.
C’est une belle maison comme celle dans laquelle j’ai habité en 2009, aux murs en terre crue, aux peintures en solvants naturels, au sol en bois. La décoration est exclusivement artisanale puisque Pamela est une artiste qui réutilise des techniques ancestrales de tous peuples sud-américains pour recréer.

Nous allons d’abord nous balader, déjeuner et nous renseigner pour les planches de surf.
Pichilemu n’a rien à voir avec le petit village de pêcheurs et de surf que nous avons connu en 2009. Cela tient aussi du fait que nous étions en automne et sûrement deux des seuls touristes. Maintenant c’est la haute saison et en sept ans le village a beaucoup grossi. La plage est aussi pleine que nos plages du midi en août et le village est bruyant, très animé. Nous avons doublement plus de chance d’être hébergés en retrait de la foule, dans une petite maisonnette indépendante.

Nous rentrons pour retrouver Paloma qui arrive avec sa copine la Nachi et leurs enfants. Chacun vaque tranquillement à ses occupations, les filles papotent, Tobi part surfer et le soir c’est barbecue et nous nous couchons tard.

Le lendemain matin notre amie Javiera arrive en bus de Santiago et nous partons tous ensemble à la Punta de Lobos, 6 km plus au sud. C’est un spot de surf mondialement connu et une très jolie plage plus tranquille que celle de Pichilemu. Tout le monde est content !
Les enfants jouent et font du bodyboard, les filles bronzent et papotent et Tobi surf, bien sur.

Le soir nous sommes tout cramés et à nouveau nous nous regroupons près du barbecue. Les hommes, Juan et Manuel les compagnons de Paloma et Nachi sont arrivés avec de la bonne viande et nous avons surprise d’observer comme la préparation du barbecue au charbon de bois tout comme le rythme sont différents ici : Nous mangeons vers minuit et la viande est découpée en petits bouts et chacun picore en se passant le plat. C’est délicieux et nous mangeons peu, car à picorer avec tellement d’espacement nous sommes vite rassasiés. Pour alimenter le feu, le bois est mis à l’écart et seules de fines braises sont prélevées et laissées dans le barbecue ce qui assure une température constante pendant plusieurs heures.

Le dimanche nous partons tous les trois avec Javiera de nouveau à la plage. Le temps est à nouveau magnifique et les vagues sont bonnes. Javiera et moi nous papotons, elle se fait masser sur la plage quand ma copine et ancienne collègue brésilienne Sabrina vient faire une petite visite avec Alice, l’une de ses deux petites filles. Nous passons une petite heure à tenter de résumer sept ans de vie.

Nous rentrons et passons de dernier instants avec Paloma et sa famille avant de repartir avec le bus de 17 heures pour Santiago. Nous quittons la famille et les amis et nous étreignons avec effusion. Je suis un peu triste de quitter à nouveau ma Paloma. Qui sait si nous nous reverrons ?

Dans le bus je manifeste mon regret de ne pas avoir re-goûté un plat typique chilien avant de quitter le pays, le pastel de choclo. Lorsque nous arrivons Javiera nous fait la surprise de nous conduire chez sa meilleure amie afin de partager ce délicieux à peine sorti du four. Un régal ! C’est la saison du maïs alors on en voit partout. C’est comme un hachis parmentier mais à base de maïs.

Nous restons une dernière nuit chez Javiera et nous quittons avec tendresse, toujours si heureux et surpris de notre chance à rencontrer des personnes aussi spéciales. Comme pour Christian à Temuco ou Attie et Lené en Patagonie chilienne nous nous sommes fait des amis que nous aimerions revoir, visiter et avec qui nous pensons garder contact.

Le lundi 18 janvier nous quittons le Chili pour l’Argentine. Nous prenons un bus à 7h45 pour Mendoza à travers les Andes. Avec surprise nous constatons dans nos passeports que le tampon d’entrée au Chili (à Candelario Mancilla) date du 18 décembre. Quel hasard ! Nous avons passé en tout 40 jours au Chili, sachant que nous sommes passés par l’Argentine entre les deux (El Calafate et El Chaltén). Il est bien temps de continuer!

  2 comments for “Pichilemu

  1. Maman
    30. janvier 2016 at 11:41

    Très jolie maison, j’aime beaucoup la déco.
    Du 18 décembre au 18 janvier ça fait 40 jours? hum… l’effet du soleil chilien peut-être !

    • Elodie & Tobi
      3. février 2016 at 22:53

      Hihi! Tu as raison sur ce point, mais j’ai compté les 40 jours depuis notre première entrée au Chili (Puerto Williams). Le 18 décembre c’était la date de notre dernière entrée au Chili, à Candelario Mancilla. La géographie chilienne est compliquée en Patagonie. Beaucoup de conflits de frontières encore d’actualité!

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