Petrohué

Le 4 janvier vers 9 heures nous prenons un bus pour Ancud dans le nord de l’île, puis un autre pour Puerto Montt avec une traversée de 10 minutes en ferry et après une courte pause de midi à la recherche d’un appareil photo dans la grande ville nous continuons vers Puerto Varas pour enfin prendre un dernier mini bus pour Petrohué et y arriver en début de soirée.

Notre choix s’est porté sur ce lieu reculé parmi les nombreux de la région dans l’idée qu’il serait moins fréquenté qu’ailleurs puisque c’est la haute saison, les grandes vacances. L’endroit est digne d’un livre d’images, un de ces fonts d’écran de Windows que personne n’imagine réel tellement c’est parfait. Il se situe à la fin d’une piste à une heure et demi de Puerto Varas de l’autre côté du lac Llanquihue. Pour arriver à l’hostal Esmeralda il faut traverser le rio Petrohue à la barque. De l’autre côté il y a juste quelques bâtisses en bois et un camping qui jouissent d’une vue de choix sur l’imposant volcan Osorno au sommet enneigé.

La maison qui nous héberge est de grande taille et la grande salle à manger, tout en bois avec vue sur la rivière et le volcan, possède de grandes fenêtres qui permettent de profiter pleinement de la vue. La chambre que nous occupons pour 10000 pesos par personne offre bien plus que celle de la roots Rita de Chaitén : ici c’est impeccable.
Sinon il n’y a pas grand-chose d’autre dans ce village dominé par l’écotourisme et très bien desservi : toutes les 20 minutes passe un bus pour Puerto Varas. Il y a une petite supérette avec l’essentiel (il faut penser à faire les courses avant d’arriver). Chez Esmeralda on peut aussi rester en pension complète ce n’est pas trop cher. Les activités locales ce sont des randos à pied ou à cheval, du kayak ou rafting, la visite de chutes et la détente.

Nous nous faisons à manger pour ce premier soir et réservons déjà nos truites pour demain soir.

Le lendemain matin, enfin prêts pour aller explorer le volcan pour la journée nous sommes coupés dans notre élan par une désagréable surprise : A peine sortis du bâtiment nous sommes envahis par des dizaines de « coliguachos », sortes de gros taons bruyants qui nous tournent autour et me rendent folle. La veille déjà nous avions remarqué en arrivant quelques spécimens mais maintenant qu’il fait chaud ils sont en plus grand nombre. Ce n’est pas pour leurs piqûres qui sont équivalentes à celles des moustiques mais pour leur nombre et vrombissement que je ne peux plus me contrôler et bas en retraite. Autour de Tobi je dois bien en compter 40, ils sont encore plus nombreux au soleil. Il est hors de question d’aller faire de la randonnée dans ces conditions et même si Tobi les supporte mieux pour lui non plus ce n’est pas envisageable. Je sèche mes larmes de panique et nous replions bagage.
Nous apprenons que nous sommes arrivés exactement au mauvais moment, à la période la plus chaude, ils sont connus de la région depuis toujours, sont là depuis 10 jours et à partir du 20 janvier tout d’un coup ils disparaîtront.

Nous refermons nos sacs, annulons la truite et reprenons la route du départ. Le conducteur de la barque s’amuse de ma réaction extrême et les laisse se poser partout sur lui. De l’autre côté nous assistons à l’abri au ballet de toutes les personnes dehors, chacun entouré de coliguachos agitant les bras dans tous les sens. Ils aiment encore plus la transpiration et les gesticulations alors il faut rester calme même si c’est chose impossible! A part cela il n’y a rien à faire, aucun insecticide n’est efficace. Le mieux à faire c’est d’éviter de venir dans cette période. Même les balades à cheval n’ont pas lieu parce que les dadas aussi deviennent incontrôlables.
Pas étonnant qu’aucun guide n’en parle : personne ne viendrait ici à cette période !

C’est donc contraints que nous quittons la région des lacs si belle sans en avoir vraiment profité. Le 5 janvier avant midi nous reprenons un mini bus direction Puerto Varas. Nous espérons aller jusqu’à Temuco.

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  1 comment for “Petrohué

  1. James
    25. janvier 2016 at 1:41

    Dresden !!! Je pensais que vous auriez photographié un spécimen de ces sales bestioles. Bravo pour les belles photos.

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