Chiloé

Le 2 janvier nous quittons Chaitén sur un ferry moderne de la flotte de Navimag. Le cap est sur Quellón, au sud de l’île de Chiloé.

L’île de Chiloé entretient le mythe. Nous en avons souvent entendu parler et déjà lors de mon premier séjour au Chili je l’avais noté sur ma liste des choses à ne pas rater. Ce doit être très différent du reste du pays, détenir sa propre identité et culture, ses rêves d’autonomie. Il y a beaucoup de légendes chilotes, des créatures, des dieux de la nature et des sorcières. La Pincoya, le Trauco, la légende des serpents Caî-Caî et Ten-Ten, les duendes (les farfadets), les brujas (les sorcières), ces noms n’animent-ils pas aussi votre imagination ?

Les produits de la nature, la gastronomie, l’artisanat local et l’architecture se vendent très bien dans tout le pays et c’est un lieu privilégié du tourisme national : Les chiliens adorent Chiloé.
A l’époque la distance était trop grande pour le temps que j’avais mais cette fois ci c’est parfait. Nous arrivons du sud, devons d’une manière ou d’une autre prendre un bateau et toujours aller vers le nord alors Chiloé n’est pas un détour.

Niveau paysage nous concevons que c’est très différent de ce qu’on trouve au nord de Puerto Montt et dans le reste du Chili mais lorsqu’on arrive du sud, d’en face à Chaitén le paysage n’est pas très différent. C’est pour cela que nous décidons de ne pas visiter le parc national pourtant conseillé. Oui c’est beau, c’est vert. Cela me rappelle le Pays Basque, beaucoup de reliefs tarabiscotés.

Nous décidons de ne pas rester à Quellón, la ville du sud de l’île où nous débarquons après 4 heures de bateau tranquille et montons directement dans un bus pour Castro, la capitale culturelle de l’île situé au centre ouest, à deux heures de route. Effectivement, culturellement Chiloé est vraiment très intéressante.
Nous nous basons au très confortable hostal Bellavista au centre de Castro avec effectivement une belle vue et visitons la ville ainsi que Dalcahué, Curaco de Velez et Achao.

Ces excursions se combinent parfaitement avec le bus qui part toutes les 15 à 20 minutes et nous permettent de visiter ensemble avec Rebecca et Raphaël le marché artisanal du dimanche dominé par le commerce de la laine et du bois ainsi que tous les produits dérivés, plusieurs des magnifiques églises typiques en bois, l’atmosphère tranquille et la gastronomie, tout spécialement le Curanto al Hoyo, un plat traditionnel de coquillages et viandes et des préparations à base de pommes de terre (milcaos, chapaletes et chochocas) le tout cuits au feu de bois (ou charbon) dans un trou tapissé de pierres brûlantes et recouvert de grandes feuilles de nalca et de terre (traditionnellement, la version moderne est une couverture de plastique) pour cuire à la vapeur. Nous nous régalons bercés par des rythmes locaux, seuls touristes étrangers de la salle.

Chez les pêcheurs d’Achao nous trouvons de bons produits de la mer comme des coquillages séchés (moules, piure…) ou pas (crabe, palourdes, oursins…), des algues comme le cochayuyo et d’autres qui ressemblent au nori, mais aussi de grands saumons. On achète du fromage de vache et des petites pommes de terres « nativas » typiques de Chiloe (elles sont toutes petites et ont plein de couleurs) pour le soir.

Nous sommes aussi particulièrement fascinés par les églises en bois, celle de Castro (Iglesia San Francisco) et celle d’Achao dont nous ne pouvons voir l’intérieur que depuis les fenêtres.

Nous remarquons que nous sommes de retour à la civilisation tellement il y a de gens, de voitures, de logements, de grands supermarchés avec plein de choix, pleins de bus qui partent plusieurs fois la journée, des centres commerciaux…

Le 4 janvier nous disons au revoir à nos amis Rebecca et Raphaël et nous quittons sans destination précise vers le nord : nous aimerions aller dans la région des lacs.

  2 comments for “Chiloé

  1. Nixia
    21. janvier 2016 at 23:00

    Mes cheries!! merci pour donner des nouvelles!!!
    Je vous aime!!
    nixia

  2. daniel
    22. janvier 2016 at 19:37

    ça y est , je me retrouve très bien depuis l’ile de Chiloé. J’ai comme livre de chevet l’atlas du Times qui malheureusement date de 1968. C’est pourquoi, je pensais que la Carretera Austral de Pinochet n’existait que depuis Chiloé ou mieux Puerto Montt. Auparavant j’avais beaucoup de mal à vous suivre entre vos cheminements terrestre et aquatiques, me repairant surtout sur les lacs avoisinants. Grâce à vous, j’ai appris plein de choses sur la Patagonie.

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