Rio Gallegos

Le bus de Puerto Madryn a deux heures de retard mais vu la longueur du trajet ce n’est pas bien grave.
Il est confortable et nous avons les deux premières places panoramiques devant à l’étage. Wouaou !
Je bouquine un autre super livre trouvé dans un hostel et Tobi écrit nos histoires. Nous regardons les films diffusés et dormons bien.

Lorsque nous arrivons vers 8 heures le lundi 30 novembre à Rio Gallegos nous devons nous résigner : apparemment le seul bus qui part à Ushuaia chaque jour est plein.
Nous achetons nos billets pour le lendemain et tachons de nous trouver un endroit pour passer la nuit.
Rio Gallegos n’est pas une ville touristique. C’est une petite ville de 100000 habitants battue par les vents et dont la richesse réside dans les plates-formes de pétrole et le port. C’était la ville d’origine de l’ancien ancien président Néstor Kirchner.
Les alentours de la gare ne sont que quartiers d’ouvriers. Ils me rappellent quelques endroits d’Angleterre peu prospères.

Nous marchons et il n’y a pas grand-chose. Au premier hébergement qui ne paie pas de mine une mégère nous demande de revenir plus tard. Nous traçons notre route et arrivons à l’hospedaje Elcira. Une fois que nous avons réussi à rentrer nous trouvons l’endroit kitch mais pas si mal et posons nos affaires.
La dame me rappelle ma famille d’accueil de Tenerife en 2005 : super économe, toujours derrière les visiteurs pour les inciter à éteindre les lumières, utiliser peu d’eau, pas salir. Ça nous fait rigoler. En attendant c’est spacieux et propre ! Nous pouvons nous reposer, prendre une bonne douche et mettre nos habits à la machine.
Sur place nous rencontrons Marjolaine et Vincent (leur blog), deux voyageurs bien débrouillards depuis 20 mois sur la route et très sympas qui nous donnent une mine d’information pour la suite de notre voyage. Les quelques heures passées avec eux sont très agréables et motivantes. Rencontrer des personnes aussi spéciales enrichit notre voyage.

Ensuite nous allons explorer un peu la ville. Les rues sont en quadrillage et se ressemblent toutes. Il y a un vent démentiel et nous nous demandons comment les mansardes ne perdent pas leur toit. Nous marchons jusqu’à la mer. Ici ce n’est pas directement l’océan, on est sur la rivière qui s’y jette. On a rarement vu plage plus moche ! D’ailleurs il est interdit de se baigner, trop dangereux. De toutes façons, qui le voudrait ?
Nous passons devant un kiné et j’en profite pour me faire masser aux frais de la princesse: la kiné me dit “courtoisie argentine”. J’ai les épaules et cervicales très contractées, sans aucun doute à cause tout ce stress ! Je plaisante bien sur.

Nous visitons ensuite ce que la ville a à proposer, un musée très varié sur la ville et la province, des dinosaures à l’art moderne en passant par les enjeux de l’isolation de la ville au milieu de la Patagonie. Pas mal !

Cette étape non prévue et sans événement majeur ne restera peut être pas gravée dans nos mémoires mais elle n’était pas inutile. Elle nous a permis de souffler et d’accomplir des taches nécessaires. Elle montre aussi le visage de la Patagonie moins spectaculaire. Elle est partie intégrante de notre voyage.
Le mardi 1er décembre nous sommes prêts à partir pour Ushuaia, une longue journée nous attend!

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