Florianópolis, les côtes et l’île de Santa Catarina

La nuit se passe bien dans le bus extra qui nous ramène d’Iguazú à la côte en cette fin de week-end prolongé. A notre arrivée à Floripa (le surnom de Florianópolis) le mardi 3 novembre nous n’avons aucun plan et nous laissons tenter par une offre alléchante de location de voiture aperçue au terminal de bus. Ce prix là ne s’applique pas pour nous mais pour pas trop cher ($R450 soit une centaine d’euros) nous avons un pick-up pour 6 jours. Cool !
Il nous sera ainsi plus aisé de visiter les plages isolées de l’île et nous arrêter comme bon nous semble. Par ailleurs la météo n’est pas au beau fixe, il doit pleuvoir pendant tout notre séjour ! On est mieux dans une voiture que dans des bus.

C’est encore un nouveau paysage qui nous attend dans ce nouvel état du sud du Brésil. Nous remarquons tout de suite que c’est plus développé, qu’il y a plus d’argent et que cela s’apparente de plus en plus à l’Europe.

Florianópolis est la capitale de l’état et se situe sur l’île éponyme. Une grande ville de 470000 habitants dont nous ne verrons pas grand-chose par choix : nous voulons explorer les côtes et des endroits de l’île plus tranquilles. Nous ne manquons quand même pas le pont fermé depuis 1982 qui est son emblème, le pont suspendu Hercílio Luz à la structure d’acier, parmi les plus grands du monde au moment de sa construction en 1922 et encore le plus important au Brésil.

Nous prenons tout de suite la route pour l’autre côté de l’île, direction Barra de Lagoa. Sur la route nous nous arrêtons prendre des photos et observer ce beau paysage malgré le temps pourri. Nous nous arrêtons aux plages de Joaquina et Mole pour regarder les vagues : c’est un paradis du surf, c’est aussi pour ça qu’on est là !
A barra les vagues sont bonnes et l’endroit charmant, après quelques recherche nous trouvons un bijou : nous resterons au Sunset Strip Eco Hostel, un peu en retrait avec une vue splendide sur la petite crique et la grande baie. Pour $R 45 par personne nous avons deux lits dans une chambre de 8 lits déjà habitée par un chilien et une équatorienne. Tobi peut même surfer gratuitement avec les bonnes planches prêtées par l’hostel.
Les journées vont passer à un rythme bien tranquille : après le super petit dej compris dans le prix, un peu d’exploration de l’île en voiture, du nord au sud, surf pour Tobi et lecture pour moi puis repas de poisson frais pêché le jour même par les pêcheurs du village et caïpirinha le soir avec les autres voyageurs de l’hostel Victor, Valeria, Miro et Isabel sous la bonne humeur de Fernando l’argentin du bar de l’hostel.
Nous goûtons bien sur le crabe local sous toutes ses formes, le Siri, qui est pêché au filet sous nos yeux et fait le bonheur de toute la région.

Un jour nous avons le plaisir de faire une dégustation (informelle) de cachaça artisanale vs industrielle ainsi que des mélanges de cachaça avec divers fruits ou épices à l’armazem Olivera où Geraldo le patron nous transmet sa passion. Son petit bistro juste en face de la station service passe inaperçu mais on y mange très bien et pas cher et la cachaça ne coûte rien !

Nous aimons la tranquillité de cet endroit même si la pluie ne nous laisse pas de répit. C’est désespérant de voir les affaires si humides et que rien ne sèche ! Ici ils ne connaissent pas ça, il pleut depuis un mois ! Pour dire, un monstrueux scolopendre d’au moins 7-8 cm s’est même logé dans mon linge sale, découvert in extremis en pleine séance de lavage. Berk !!!

Nous partons samedi 7 novembre explorer les plages de la côte sud, sur le continent. Les routes sont comme sur l’île dans un bien mauvais état ! Nous nous baladons le long de la baie de Pinheira qui fait cette impression morne d’un village balnéaire hors saison, nous hésitons à poser nos sacs à dos à Guarda do Embau un délicieux hameau hippie bercé par le surf mais nous continuons jusqu’à Garopaba, un ville balnéaire aux plages magnifiques et c’est là que nous restons pour les deux dernières nuits. A l’hôtel Lobo nous logeons pour $R120 (environ 30€) dans une belle chambre avec terrasse et télévision, garons notre voiture et nous cassons le bide au petit déjeuner fabuleusement copieux.

A la plage de Ferrugem Tobi loue une planche à un prix correct pour deux jours et un rayon de soleil enchante les quelques heures que nous y passons. A la praia Rosa il prend quelques bonnes vagues tandis que je fais des châteaux de sable.

Nous rentrons à Garopaba après quelques tentatives infructueuses pour rester dormir sur place et après de belles aventures vaseuses sur les pistes lamentables. Notre voiture est couverte de boue, mais nous l’avons échappée belle. Alors que nous nous rendons vers une plage nous devons passer par une grande flaque que Tobi franchit résigné et qui nous fait monter l’adrénaline. Au retour à ce même endroit une voiture enlisée : on ne voit plus les roues. Nous nous arrêtons pour donner un coup de main et une camionnette Volkswagen du style de Milord nous double et avance imperturbable vers la mare. Quelqu’un bloque la route ? Qu’à cela ne tienne, il s’élance sur la gauche et c’est comme un film au ralenti auquel on doit assister : les deux roues droites du véhicule s’enfoncent complètement dans la boue tandis que celles de gauche se relèvent et le bus manque de dégringoler sous nos yeux ébahis. La camionnette vacille, ohhh, ohhhh, ohhhh et elle se bloque dans cette position improbable pendant que rapidement les 3 enfants et les parents s’extraient tant bien que mal du côté gauche. Nous voilà partis les pieds dans la boue parfois jusqu’au genoux pour pousser la première voiture et la camionnette et éviter qu’elle ne se renverse et lorsqu’elle sort enfin de son trou nous sommes soulagés ! (voir photos) Avec les efforts de tout le monde nous pouvons aussi passer et rigoler de cet événement incroyable !

Le lendemain Tobi a mal à l’oreille et décide qu’il n’ira plus à l’eau. Nous rendons la planche et nous baladons puis prenons la route du retour à Floripa. Nous choisissons de passer par une autre route indiquée sur la carte et nous rendons vite compte que la tâche sera ardue. Là aussi une piste en très mauvais état qui nous fait même rebrousser chemin, puis passer par de beaux endroits isolés. Nous stressons parce que la jauge d’essence est au plus bas. Heureusement tout finit bien et nous rejoignons l’autoroute et une station essence où nous tachons de décrasser un peu notre véhicule couvert de boue rougeâtre.
Avant de regagner notre dernier point d’ancrage nous retournons sur l’île pour goûter les fameuses huîtres qui sont produites sur place. Elles sont délicieuses mais bizarrement on les mange cuites ou même gratinées ! Dommage de ne pas les goûter crues.

Finalement nous logeons dans la ville pour être de bonne heure au terminal demain matin puisque nous voulons prendre le bus de 9 heures.
Nous avons goûté aussi des bières brésiliennes délicieuses, de la Eisenbahn, de la Bierbaum et même de la Baden Baden au chocolat : la culture de la bière est très développée dans le sud du Brésil depuis les années 1800. Avec les bières populaires Skol, Brahma et Antartica on avait même oublié ce que c’était ! Elle vient de l’immigration allemande de Blumenau et de la région. De très nombreuses brasseries artisanales produisent des bières d’une excellente qualité comme des Pale Ale, Bock, Weizen et Pilsen bien que la matière première doive être importée. Il en résulte des prix décourageants : Minimum 5 euros la bière, on comprend qu’elle ne soit consommée que dans le sud « riche ».
Nous sommes quand même marqués par tous ces noms allemands partout personnes, villes, entreprises…) et pas seulement pour la bière. La fête de la bière, Oktoberfest, est ici aussi un événement majeur et très médiatisé. Ils disent qu’à Blumenau (120km au nord de Floripa) la fête est la deuxième en taille après celle de Munich ! Aie Aie Aie !

Le lendemain matin Tobi souffre trop, il n’a pas pu dormir, on va à l’hôpital. Diagnostic donné après une attente ridicule aux urgences, une prise en charge immédiate et un médecin compétent : une otite, antibiotiques pour 10 jours en espérant que la douleur passe vite. La visite n’a pas duré une heure et n’a rien coûté.
On se dépêche d’acheter les médicaments (qui eux coûtent un bras), de rendre la voiture et de sauter in extremis dans le bus pour Porto Alegre. Ouf ! Quelle chance ! C’était le dernier bus direct qui nous fera arriver avant la nuit !!
Quelle aventure !

  3 comments for “Florianópolis, les côtes et l’île de Santa Catarina

  1. Moni
    19. novembre 2015 at 7:48

    Wie grün die Insel Santa Catarina ist! Gut, dass ich von den Abenteuern erst dann erfahre, wenn sie überstanden sind;-) Ich hoffe, das Ohr ist wieder ok?

  2. Helmi
    19. novembre 2015 at 11:03

    Dieses Mal gefällt mir die Auswahl der Fotos besonders gut!! Cette fois la choix des photos me plait beaucoup!!!

  3. Babs
    19. novembre 2015 at 15:39

    Sieht ja sehr interessant aus, ich hoffe, dass das Wetter bald wieder besser wird und die Sonne nicht nur in Eurem Herzen scheint!
    LG Eure Ex-Nachbarin (die immer noch weint….)

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