Colonia del Sacramento

Le bus part comme prévu à 6h50 depuis Montevideo le 21 novembre. En Uruguay le petit déjeuner est comme en France, croissant ou tartines, beurre et confiture. Plus les buffets géants du Brésil.
Le temps est radieux, je bois un café et mange un croissant en regardant par la fenêtre.
Nous sommes d’humeur légère. Peu à peu nous nous sommes habitués à cette vie sur la route. Déjà plus de deux mois que nous sommes partis et nous avons déjà tellement vu !

Nous avons des préoccupations classiques d’une routine : il faut faire les courses et préparer à manger en essayant de varier, de manger sain sans se ruiner, profiter des endroits adéquats pour laver notre linge, faire nos devoirs (écrire les articles pour le blog, trier les photos et les vidéos), on passe du temps dans les transports, faire, défaire et refaire le sac, puis décider et tout le temps décider de la route à suivre, de telle ou telle dépense… souvent on a la sensation qu’on devrait faire comme ci ou comme ça, qu’on a « pas assez vu » un endroit avant de le quitter, ou « pas assez » socialisé avec les autres personnes dans l’hostel… non vraiment sur beaucoup d’aspect je pense que nous ne savons qu’être raisonnables. Est-ce grave docteur ?
Je ne pense pas. J’aime savoir que ce blog sera un formidable souvenir à notre retour et pour les années à venir, même si souvent nous y passons trop de temps. Je me dis que nous sommes comme ça, un couple pépère qui aime être tranquille, nous nous réjouissons de trouver des hostels vides, restons souvent ensemble tous seuls sans rechercher forcément de la présence.

Nous ne visitons pas en suivant le circuit traditionnel : nous ne faisons pas de visites guidées (payantes ou non, partout il existe des « free walking tours »), nous ne visitons pas les musées, ce que nous aimons c’est simplement marcher dans les rues, le guide en poche et Tobi comme GPS, nous imprégner de l’ambiance, poser des questions aux gens que nous voyons et qui sont toujours si contents de nous répondre.

Dans cette optique là nous arrivons à Colonia vers 9 heures et demi samedi matin. Un petit peu anxieux parce que le guide dit que le week-end la petite ville est prise d’assaut par les Porteños et que les hébergements augmentent leur prix.
Nous marchons jusqu’à l’hostel Viajero et celui-ci est plein : deux groupes prennent tout l’espace. Argh ! Nous allons donc au Che Lagarto et là le stress redescend : l’endroit est tranquille et charmant puis il est vide.
Le prix est correct, 11€ le lit en dortoir. Tout va bien !
En plus il fait un temps superbe !

Sur le Rio de la Plata, à 180km de Montevideo et 50km de ferry de Buenos Aires se trouve Colonia, une ville de 26000 habitants dont la pointe, une petite péninsule, est un ravissement pour les yeux (et non pas les talons aiguille). Elle fait partie du patrimoine culturel de l’Unesco. Sa vieille ville se compose de petites ruelles aux pavés datant de l’époque coloniale et aux murs pastels. Les platanes offrent l’ombrage nécessaire et les couchers de soleil sont de renommée internationale. Le soleil s’efface alors de manière spectaculaire derrière Buenos Aires dont les gratte-ciel émergent à l’horizon.

Là encore nous ne changeons rien de nos habitudes et nous promenons dans chaque rue, montons au phare du XIXe construit sur les ruines d’un couvent pour profiter d’un panorama à 360° sur la ville et le Rio, nous nous asseyons sur le paseo pour regarder les flots, les pêcheurs, les vieilles voiture de collection à la peinture décrépie et les passants qui flânent, nous trinquons à nous en spectateur du coucher de soleil avec l’autre boisson nationale, le « medio y medio » du vin blanc mélangé avec du vin pétillant ou du cidre, nous buvons du mate en racontant nos histoires et nous respirons tout ce que nous pouvons et nous gorgeons de l’harmonie de cet instant avant de repartir le lendemain soir, quitter l’Uruguay pour un nouveau pays : l’Argentine.

L’hostel se trouvant à 5 minutes de la gare et du port il nous est aisé de profiter jusqu’à la dernière minute et nous y rendre avec une heure d’avance comme préconisé pour prendre le bateau. Nous avons choisi la compagnie Seatcat parmi les 4 qui existent: Buquebus est la compagnie chère avec les gros bateaux, pas aussi gros que ceux qui traversent la Manche mais gros quand même. Seatcat et Colonia Express ont de plus petits bateaux et le prix est aussi en fonction: nous payons 730 pesos argentins, soit 24 euros à la dernière minute.  Ils recommandent de venir une heure à l’avance et nous nous sentons comme dans un aéroport: il faut laisser son bagage, puis faire la queue pour les formalités de sortie et d’entrée, puis nous nous asseyons dans une salle d’attente et serons invités à procéder à l’embarquement. Dans le bateau nous sommes aussi comme dans un avion, c’est très petit, pas de pont ou d’espace libre mais ce n’est pas grave, on en a pour une heure et demi seulement.

Nous quittons ainsi l’Uruguay et peu à peu voyons les côtes argentines grandir. Quelle excitation! A très vite.

  2 comments for “Colonia del Sacramento

  1. Maman
    1. décembre 2015 at 16:47

    que c’est joli et quel calme!
    les cheveux de Tobi poussent vite! en fin de voyage il aura la même tête qu’à votre rencontre lol
    je suis jalouse, pourquoi Léa a sa plaque d’immatriculation et pas moi…

  2. Britta
    4. décembre 2015 at 18:46

    Auf dieser holprigen Straße möchte ich nicht mit dem Rennrad fahren.

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